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À quoi sert un syndicat de plasticiens ?
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 07 - 02 - 2003

À l'heure où Abdellatif Zine est réélu à la tête du Syndicat des artistes plasticiens marocains (SAPM), il est légitime de se demander à quoi peut bien servir un syndicat de peintres et de sculpteurs dans notre pays. L'interrogation est d'autant urgente qu'un deuxième syndicat est en passe d'être créé.
«Un syndicat défend les droits sociaux des artistes », nous déclare le secrétaire-général du SAPM Abdellatif Zine. Cela veut dire que ce syndicat va assurer à ses membres la gratuité des soins médicaux. Des soins sans cotisation de la part des intéressés, puisque Zine nous a dit avoir demandé la création d'une caisse de couverture médicale pour les artistes. Les membres du syndicat pourront bénéficier d'une carte leur assurant une réduction de 50% sur les vols de la RAM. «Les billets sur lesquels s'opère cette réduction ne servent à rien, puisqu'ils coûtent plus cher que les billets apex», déplore le peintre Zine.
Le SAPM est également en train de négocier un libre passage dans les douanes du matériel dont se servent les artistes dans la réalisation de leurs œuvres. Ce sont là les principales revendications de cette instance telles que les a définies son secrétaire-général. Ce dernier précise que la vocation d'un syndicat est de défendre un corps de métier et non pas d'évaluer la qualité des œuvres. Seulement, l'assemblée générale du SAPM a été boycottée par de nombreux peintres de Rabat. «Une poignée d'artistes qui se croient importants. Qui leur confère la qualité de grands artistes !», s'exclame Zine. En fait, le boycottage des artistes de Rabat tiendrait à une lettre que leur a adressée le peintre Karim Bennani, président de l'Association Marocaine des Arts Plastiques (AMAP). Le contenu de cette lettre a trait à la création d'un deuxième syndicat plus sélectif. Le nom de ce deuxième syndicat se distingue par un ajout auquel tient beaucoup son initiateur, le mot professionnel. «Nous créons un syndicat pour défendre les intérêts des artistes professionnels», affirme Karim Bennani. Quant au secrétaire-général du SAPM, il regarde d'un très mauvais œil l'annonce de la création d'un deuxième syndicat : «la personne qui a pris l'initiative de le créer veut seulement semer la zizanie entre les artistes.
Cette personne est de surcroît milliardaire. A-t-on déjà vu un milliardaire, qui plus est designer et non pas peintre, faire du syndicalisme ?», s'interroge Zine. «Chacun se réclame de ses valeurs. Notre moralité n'est pas tout à fait conforme à celle de M. Zine», dit de son côté Karim Bennani. En plus, ce dernier nous a déclaré qu'il a demandé à Zine, lors d'un fameux déjeuner à Rabat, de «faire un coup d'éclat en s'éclipsant tous les deux pour céder la place à d'autres». Zine aurait refusé, parce que cela fait des années qu'il se bat pour ce syndicat. Mais la proposition de Karim Bennani l'a vraisemblablement quelque peu ébranlée, puisqu'il a introduit une modification dans le statut de SAPM : un secrétaire-général ne peut être réélu plus de deux fois. Par conséquent, Abdellatif Zine n'a pas le droit de se présenter aux prochaines élections de son syndicat. La durée du mandat d'un secrétaire-général du SAPM est de trois années.
Et voilà, comment l'histoire balbutiante du syndicalisme des plasticiens dans notre pays tourne à la querelle entre deux personnes. Le peintre Fouad Bellamine, qui a assisté en observateur à l'Assemblée générale du SAPM, dit à cet égard : «Il est ridicule d'avoir deux syndicats au Maroc, compte tenu du petit nombre de peintres qui existent dans le pays. La création de deux syndicats signifie que nous sommes divisés, et peu de gens vont nous prendre au sérieux». En plus de cette division, l'état des lieux des arts plastiques porte peu au syndicalisme.
Le rôle d'un syndicat est évidemment de défendre un corps de métier, mais lorsqu'on constate la morosité du milieu dans lequel les peintres exercent leur métier, on peut se demander s'il n'existe pas d'autres urgences que celle de se quereller dans le syndicalisme. Les artistes vendent de moins en moins dans les galeries nationales. Les collectionneurs se tournent de plus en plus vers la peinture orientaliste.
Si les choses continuent de la sorte, il y a lieu de se demander: à quoi bon créer un syndicat pour un domaine qui fait à peine vivre une dizaine d'artistes dans ce pays?


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