Le ministère s'est engagé dans une amélioration soutenue de la gouvernance du système éducatif en renforçant la décentralisation via la délégation de plusieurs compétences aux académies régionales. Le ministre de l'éducation nationale, Saïd Amzazi, a présenté, jeudi 17 janvier à Rabat, le bilan d'étape de la mise en œuvre de la vision stratégique de la réforme 2015-2030 ainsi que les chantiers prioritaires du ministère. Au niveau de la qualité de l'éducation et de la formation, une nouvelle architecture de la formation de base des enseignants a été mise en place via le lancement de 80 filières de la licence en éducation dans toutes les universités. Les futurs enseignants suivront une formation universitaire de 3 ans, puis une formation qualifiante de 2 ans au niveau des centres régionaux des métiers de l'éducation et la formation et des établissements scolaires. Une stratégie nationale de la formation continue est en cours d'élaboration dans le cadre du projet «Educ II». Elle permettra de renforcer les compétences des enseignants par le biais de formations en présentiel ainsi que des formations à distance via une plate-forme dédiée. Le ministère s'est également engagé dans une amélioration soutenue de la gouvernance du système éducatif en renforçant la décentralisation via la délégation de plusieurs compétences aux académies régionales. Afin de pérenniser la réforme, un projet de loi-cadre de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique a été élaboré ainsi qu'un programme réglementaire et législatif qui permettra de revoir l'ensemble des textes régissant le système éducatif. Refonte totale du système d'orientation scolaire Par ailleurs, le ministère œuvre actuellement à la refonte totale du système d'orientation scolaire. La tutelle va mettre en place un cadre référentiel de l'orientation scolaire et prépare la première version du portail national de l'orientation scolaire. En matière de lutte contre la violence en milieu scolaire, il est prévu la création d'un centre national ; de 12 centres régionaux et 82 centres provinciaux pour la prévention et la lutte contre ce phénomène. En outre, il faut signaler le démarrage du projet d'«Appui à la promotion de la tolérance, du civisme, de la citoyenneté dans le milieu scolaire et à la prévention des comportements à risques» en partenariat avec le PNUD et la Rabita Mohammadia des Ouléma. Formation professionnelle : Restructuration des filières Sur le plan de la formation professionnelle, le ministre a mis en exergue les résultats positifs de ce secteur, à savoir l'ouverture de 27 établissements de formation agréés entre 2015 et 2018, l'augmentation du nombre de diplômés de 7% au cours de la même période et du nombre de bourses de 177% entre 2018 et 2019. L'approche par compétences a été généralisée en tant que référentiel de la formation professionnelle ; de même qu'il a été procédé à la mise en œuvre du cadre général de la certification et la mise en place d'un système national d'évaluation des stagiaires basé sur les compétences. Le ministère procédera à la restructuration des filières existantes et au développement de nouvelles filières dans des secteurs et des métiers porteurs. En outre, il sera procédé à la création d'un centre de formation du middle management et des initiatives entrepreneuriales à Casablanca pour renforcer la compétitivité des entreprises et l'esprit entrepreneurial chez les diplômés. A ceci s'ajoute la création de 2 centres de formation professionnelle dans les métiers de la santé à Casablanca et à Rabat dans le cadre d'un partenariat entre l'OFPPT et le ministère de la santé. Enseignement supérieur : Les grandes mesures En ce qui concerne le secteur de l'enseignement supérieur, le ministre a signalé que les capacités des universités publiques ont augmenté de 10% entre 2015 et 2018. Le ministère a lancé le chantier de la réforme dans les établissements universitaires à accès ouvert en mettant en place une nouvelle architecture pédagogique au niveau de la licence axée sur les compétences de la vie et l'autonomisation des étudiants ainsi que la diversification de l'offre pédagogique et l'adéquation formation-emploi. La tutelle a aussi procédé à la révision des conditions et modalités d'accès aux établissements d'enseignement supérieur à accès limité en révisant notamment les modalités de présélection. Dans le domaine de la promotion de la recherche scientifique et technologique et de l'innovation, plusieurs mesures ont été prises, en l'occurrence la mise en place d'un système national d'évaluation et de garantie de la qualité de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. A noter que le nombre de doctorants a augmenté de 64% et le nombre de cycles de doctorat accrédités de 79% entre 2014-2015 et 2018-2019. En 2017, 117 brevets d'invention ont été enregistrés au nom des universités et des centres de recherche nationaux. Le nombre de publications scientifiques Scopus a aussi augmenté de 54% entre 2014 et 2017 et le nombre de thèses soutenues a augmenté de 44% entre 2014 et 2018.