Sérieux, positivité et objectivité… C'est en ces termes que Mohamed Benchaaboun, ministre de l'économie et des finances, qualifie la réaction du gouvernement vis-à-vis des amendements apportés au projet de loi de Finances par les groupes et groupements de la Chambre des conseillers qu'ils soient de la majorité ou de l'opposition. «Sur un total de 219 amendements présentés, dont 217 au titre de la première partie du PLF, 156 ont été retirés (soit 72 % du total) et trente-trois d'entre eux ont pu être finalement retenus», explique le ministre lors d'une réponse aux interventions des différents groupes et groupements parlementaires lors d'une séance plénière de la Chambre des conseillers. Ces amendements, selon le ministre, sont destinés principalement à préserver le pouvoir d'achat du citoyen. Ils concernent entre autres l'exonération de la TVA avec une remise sur les médicaments, dont le prix dépasse en vertu d'un texte réglementaire un montant de 588 DH hors taxe. A cela s'ajoute l'augmentation du montant des bons relatifs aux frais de nourriture délivrés par les employeurs à leurs employés. Parmi les amendements figure également l'introduction d'un système ascendant dans l'application des taxes intérieures de consommation sur les boissons gazeuses et non gazeuses ainsi que l'eau minérale en fonction de la quantité de sucre contenu. Le ministre cite entre autres la prolongation du programme de renouvellement et de prime à la casse des véhicules de transport collectif des voyageurs, des personnes en milieu rural et des marchandises jusqu'en 2023. Mohamed Benchaaboun a également évoqué lors de son intervention les défis à relever par la classe politique afin de redonner confiance au citoyen. «Il est nécessaire de rehausser le discours politique de manière à s'interroger sur l'efficacité des politiques publiques et de contribuer activement à les faire aboutir à la faveur d'un débat sérieux et responsable qui prend bien en considération l'intérêt de la nation», indique le ministre. Et d'ajouter que «l'élaboration d'un modèle de développement susceptible de répondre aux défis auxquels fait face le Royaume en termes de réduction des inégalités sociales, d'amélioration des services sociaux et d'emploi des jeunes nécessite de dresser un diagnostic objectif du modèle actuel en vue de constater ses lacunes». Le ministre de l'économie et des finances a réitéré l'engagement du gouvernement à appuyer les secteurs sociaux tels que l'éducation, la santé, la protection sociale et l'emploi. Des secteurs prioritaires qui, selon M . Benchaaboun, revêtent un caractère d'urgence et que l'Exécutif veille à mobiliser les ressources nécessaires afin de mettre en œuvre rapidement les Hautes instructions royales les concernant.