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Saeb Erekat : «Il est temps pour les pays arabes de maîtriser le langage des intérêts»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 15 - 11 - 2018

Entretien avec Saeb Erekat, négociateur en chef palestinien et secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP)
ALM : Avec les pressions exercées par le président américain Donald Trump, allié principal d'Israël, ne pensez-vous pas que le soutien sera bien réduit par la communauté internationale à la cause palestinienne ?
Saeb Erekat : Nous nous sentons désormais plus soutenus et honorés, malgré les pressions et les politiques de chantage et d'intimidation exercées par l'administration américaine, et ce à travers une série de décisions en contravention du droit international. Parmi lesquelles et à leur tête la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël, le transfert de l'ambassade américaine dans la ville sainte, la fermeture du bureau de l'OLP à Washington et la coupure de l'aide financière, particulièrement à l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Sans parler des autres crimes commis par Israël tels que la poursuite de la construction des colonies, l'expropriation des terres palestiniennes, le massacre et les arrestations arbitraires à l'encontre des Palestiniens. Nous avons toujours fait preuve de courage et nous nous sommes toujours conformés au droit international : nous avons reconnu le principe de deux Etats sur la base des frontières de 67. J'ai battu un record en matière de réunions que j'ai effectuées en 2017 avec l'administration américaine, dont quatre où j'ai accompagné le président palestinien Mahmoud Abbas lors de ses entretiens avec Donald Trump. Le président américain a promis à Abou Mazen lors de l'une de leurs réunions en date du 3 mai 2017 qu'il ne transférerait pas son ambassade à Jérusalem. Nous avons été surpris de le voir revenir quelques mois après sur ses promesses. Ce que j'en tire et je le dis à haute voix : ceux qui croient bénéficier du soutien du président américain ont la vision courte.
Pourriez-vous nous parler de vos efforts pour faire revenir sur leurs décisions certains pays ayant déjà promis le transfert de leurs ambassades à Jérusalem ?
Les Etats-Unis ont été le premier pays à avoir annoncé et ensuite transféré leur ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem. Ils ont été suivis par le Guatemala, puis le Paraguay qui vient d'y renoncer. Nos efforts en ce qui concerne le retour de l'ambassade de ce pays à Tel-Aviv ont abouti. Nous bénéficions dans ce dossier du soutien de l'Organisation de la coopération islamique (OCI). Je crois qu'il est temps pour les pays arabes de maîtriser le langage des intérêts et peser ainsi de leur poids pour changer la donne. Surtout lorsqu'on voit un pays comme l'Australie voter contre la Palestine à l'ONU, alors qu'un nombre important des moutons sacrifiés le jour de l'Aïd Al Adha et pendant la période du pèlerinage en est importé. Je crois que nous sommes plus encouragés et soutenus dans notre cause par le vote de 146 pays, contre trois seulement, en faveur de la Palestine à la tête du Groupe des 77. Nous sommes désormais plus convaincus du grand appui apporté par tous les pays de l'Union européenne, le Canada, le Japon ainsi que les pays d'Amérique latine et les Caraïbes.
Qu'en est-il de la nouvelle réaction des pays arabes dans tout cela ?
Nous n'avons jamais arrêté de croire au grand soutien des pays arabes qui continuent de porter la Palestine dans leur cœur et en font une cause arabe par excellence. Nous n'oublierons jamais le beau geste du Roi Salman bin Abdelaziz Al Saoud et serviteur des Lieux Saints de renommer le sommet arabe de celui d'Al Qods lors de sa 29ème édition organisée, en avril dernier, à Dhahran. Nous saluons également le rôle de SM le Roi Mohammed VI pour sa défense de la cause palestinienne et qui en fait une ligne rouge. Il a exprimé avec son courage habituel son refus et son indignation face aux dernières décisions de Trump malgré les fortes relations liant le Maroc et les Etats-Unis. C'est le cas pour les leaders des autres pays arabes comme l'Arabie Saoudite et la Jordanie.
Comment voyez-vous la normalisation des relations de la part de certains pays arabe avec Israël ?
A vrai dire, je crois personnellement qu'il n'y a pas une normalisation au sens du terme avec les pays arabes et Israël. Je crois que cela ne peut se réaliser sous l'occupation israélienne des territoires palestiniens. Je défie personnellement Netanyahu de voir un pays arabe souhaiter installer sa représentation à Tel-Aviv.
Comment sont les relations entre l'Autorité palestinienne et Hamas ?
Je dois tout d'abord dire qu'il ne peut exister un Etat palestinien sans la bande de Gaza et vice-versa. Nous avons signé le 12 octobre 2017 un accord de réconciliation avec le mouvement Hamas et il y a eu dernièrement une nouvelle rencontre entre Mahmoud Abbas et Abdel Fattah Sissi pour discuter de l'avancement de ce dossier. Nous travaillons beaucoup avec l'aide de nos frères égyptiens pour faire aboutir ce projet de réconciliation. Nous disposons en Palestine de 26 mouvements et je crois que nous devons, si nous sommes en désaccord, recourir aux urnes de vote et non pas aux balles.


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