En France, le combat pour la légalisation de l'avortement a commencé en 1971 avec une pétition qui avait défrayé la chronique. Il s'agit du «Manifeste des 343 salopes». La pétition dit : «Un million de femmes se font avorter chaque année en France. Elles le font dans des conditions dangereuses en raison de la clandestinité à laquelle elles sont condamnées alors que cette opération, pratiquée sous contrôle médical, est des plus simples. On fait le silence sur ces millions de femmes. Je déclare que je suis l'une d'elles. Je déclares avoir avorté. De même que nous réclamons le libre accès aux moyens anticonceptionnels, nous réclamons l'avortement libre». Ce texte, dont une grande partie des signataires sont inconnues du public, a été publié le 5 avril 1971. En 1973, la fondation du MLAC (Mouvement pour la libération de l'avortement et de la contraception) a été créée et est devenue l'une des principales organisations à lutter pour la légalisation de l'IVG (interruption volontaire de grossesse). L'aboutissement de ce combat a eu lieu en 1975, lorsque la loi sur l'interruption volontaire de grossesse a été finalement votée. Depuis 1982, l'IVG est remboursée par la Sécurité sociale et en 1993, une loi est venue renforcer le dispositif en créant le délit d'entrave à l'IVG.