Portant sur un potentiel de 2.000 milliards de dollars et 1,7 milliard de consommateurs au monde Marché à forte potentialité, l'industrie des produits halal se veut une aubaine pour les entreprises exportatrices. Certes, la commercialisation des produits halal émerge de plus en plus aussi bien sur le marché local qu'international, mais un long chemin reste à parcourir pour promouvoir davantage ce nouveau segment de consommation au Maroc. Le potentiel du marché Halal, estimé à un chiffre d'affaires de 2.000 milliards de dollars et 1,7 milliard de consommateurs, a été discuté par les professionnels marocains lors de la dernière rencontre tenue, mardi 18 septembre à Casablanca, par la Chambre de commerce britannique. Une occasion pour mettre en lumière les perspectives offertes par ce marché prometteur. Les participants à cette rencontre ont été unanimes à souligner la nécessité de mobiliser l'ensemble des intervenants publics soient-ils ou privés pour booster l'élan des entreprises exportatrices des produits halal. A ce jour, on compte 120 entreprises exportatrices des produits agroalimentaires et cosmétiques au niveau international, notamment en Asie et en Europe. Cette présence à l'export est dynamisée par les efforts consentis par les autorités marocaines dans ce sens. «Le Plan Maroc Vert a réuni toutes les conditions pour permettre le développement de ces entreprises. Le Royaume a pris plusieurs mesures visant à diversifier l'offre marocaine et améliorer la qualité des produits halal, procédant notamment à la mise en place d'un contratprogramme pour accompagner les entreprises exportatrices ainsi que les normes de certification halal», souligne à cet effet Abdellatif Abbadi, chef de la division Agrobusiness au ministère de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. Parmi les principales réalisations mises en exergue, on note la création d'institutions spécialisées. Citons à cet effet l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) et l'Etablissement autonome de contrôle et de coordination des exportations (EACCE) ou encore l'Institut marocain de normalisation (Imanor). Ces établissements ont réussi en si peu de temps à propulser les produits marocains halal sur le marché international. C'est d'ailleurs ce qu'a confirmé Abderrahim Taibi, directeur d'Imanor, lors de son intervention. En effet, la certification Halal a joué un important rôle dans la promotion de ces produits. Elle s'avère, selon le directeur d'Imanor, comme étant «un outil permettant d'intégrer ce marché et de satisfaire également des chaînes d'approvisionnement requérant des ingrédients d'origine halal». M. Taibi a appelé en revanche «à intensifier les actions de sensibilisation auprès des TPE en vue de permettre à 200, voire 300 entreprises à procéder à la certification Halal». Les participants à la rencontre de la Chambre de commerce britannique ont dans ce sens examiné les solutions pour augmenter la cadence de la certification Halal. La première piste identifiée n'est tout autre que la création d'une filière du Halal. Un plaidoyer a été porté par la communauté des exportateurs en l'occurrence les représentants de l'Association Marocaine des exportateurs (Asmex). Détenant le «Club expo Halal», l'Asmex est appelée à renforcer davantage l'offre nationale destinée à l'export et ce via des partenariats avec les différents acteurs nationaux concernés. Il est utile de rappeler que le marché mondial des produits halal regorge d'opportunités pour le Maroc. Le modèle britannique devrait servir d'exemple pour les opérateurs nationaux à même de décrocher un certificat Halal britannique assurant aux exportateurs marocains une reconnaissance à l'échelle internationale.