Les chefs de la diplomatie des deux pays annoncent la tenue prochaine d'une session du dialogue stratégique Intenses activités diplomatiques marocaines aux USA. En effet, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, a rencontré son homologue, le secrétaire d'Etat US Michael Pompeo. Le chef de la diplomatie a également rencontré le conseiller à la sécurité nationale du président Donald Trump, John Bolton. Dans les détails, Bourita et Pompeo ont convenu de tenir la prochaine session du dialogue stratégique Maroc-Etats-Unis l'année prochaine dans la capitale fédérale américaine, apprend-on auprès de la diplomatie américaine. La même source a fait savoir que Bourita et Pompeo, qui ont eu des entretiens au département d'Etat, ont procédé à «l'examen des opportunités visant à élargir notre forte coopération économique et sécuritaire, y compris les efforts communs visant à mettre fin au soutien de l'Iran au terrorisme et de contrer son influence néfaste dans la région». Lors de cet entretien, qui s'est déroulé en présence de l'ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Washington, Lalla Joumala Alaoui, les deux responsables ont également passé en revue d'autres questions d'ordre régional et international. Rappelons que dans le sillage de la visite de travail de Bourita à Washington, les Etats-Unis ont réitéré que le plan d'autonomie au Sahara est «sérieux», «réaliste» et «crédible», en soulignant que ce plan est à même de satisfaire les aspirations des populations du Sahara «à gérer leurs propres affaires dans la paix et la dignité». «Nous maintenons qu'il (plan d'autonomie, NDLR) est sérieux, réaliste et crédible et qu'il est à même de satisfaire les aspirations des populations du Sahara à gérer leurs propres affaires dans la paix et la dignité», a affirmé Pablo Rodriguez, responsable au département d'Etat, dans une réaction à l'agence MAP-Washington. Le plan marocain d'autonomie au Sahara «représente une approche potentielle en vue du règlement de la question du Sahara», a souligné le diplomate US. Par ailleurs, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale s'est entretenu à la Maison-Blanche avec John Bolton, en présence de l'ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Washington, Lalla Joumala Alaoui. Ces entretiens, qui se sont déroulés également en présence des proches collaborateurs de Bolton, ont porté sur le renforcement du partenariat stratégique bilatéral dans les différents domaines politique, économique et sécuritaire. Bourita et Bolton ont également évoqué les questions régionales, la situation en Afrique du nord et au Moyen-Orient. La question nationale a été parmi les sujets abordés lors de ces discussions. Ces rencontres interviennent à un moment où le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies (ONU) doit entamer le débat concernant la question du Sahara. Le périple américain de Bourita est crucial puisque les Etats-Unis d'Amérique président le Conseil de sécurité au cours de ce mois de septembre. Les membres du Conseil doivent notamment examiner un rapport sur la Minurso et esquisser les contours de son action future. Pour rappel, le Conseil de sécurité avait décidé de proroger le mandat de la mission onusienne de six mois seulement en avril dernier. C'est ce qui explique d'ailleurs la programmation d'une nouvelle réunion au cours de ce mois sur la question. En attendant, le Maroc attire l'attention sur le danger que représentent les milices du Polisario dans la région. Le Royaume met également en garde contre les connexions des séparatistes avec l'Iran et le Hezbollah. «L'Iran veut utiliser son soutien au Polisario pour transformer le conflit régional entre l'Algérie et le Polisario d'un côté, et le Maroc de l'autre, en un moyen à même d'étendre son pouvoir en Afrique du nord et de l'Ouest, particulièrement dans les Etats de la côte atlantique», a expliqué Bourita dans une interview au site d'informations américain «Breitbart». Le Polisario n'est qu'une partie de l'«approche agressive» de l'Iran vis-à-vis de l'Afrique du nord et de l'Ouest, a-t-il relevé, notant que le front séparatiste se veut une organisation «attractive» pour Téhéran et le Hezbollah. Etant donné le rôle central que le Polisario joue désormais dans les efforts qu'entreprend Téhéran en Afrique du nord et de l'Ouest, et à la lumière du soutien en 2006 de l'ancienne administration de George Bush au plan d'autonomie, «il est vital pour l'administration Trump de prendre des pas concrets pour faciliter sa mise en application».