La protection des données personnelles (RGPD) a bel et bien bousculé les processus marketing. En France la loi est entrée en vigueur en mai 2018 . Celle-ci force la main aux marques à s'assurer du consentement de leurs clients avant l'envoi d'un message commercial. Les entreprises marocaines devront s'apprêter à faire de même compte tenu de l'actualité mondiale. L'utilisation des data pour guider les marques dans leur stratégie marketing et guider leurs actions représente bel et bien là l'enjeu. Les marques s'efforcent de rentrer dans la boîte de Pandore. C'est ainsi que la marque Sephora s'est lancée dans l'aventure en organisant les ventes quotidiennes de son site e-commerce à travers l'intelligence artificielle. A l'aide de conseillers robots, la relation client s'humanise quelque part. Les chatbots et l'application IA (intelligence artificielle) auraient fait un tabac l'an dernier. Objectif : optimiser les actions les plus routinières. Les experts en marketing sont très nombreux à dire que «nourries de data, les créations publicitaires s'affichent comme plus pertinentes et porteuses d'expérience». Certains annonceurs continuent pourtant à se fier à la plate-forme de centralisation des données et de segmentation. C'est le cas de France Télévisions. Cela dit depuis 2015, la chaîne télévisée a pris conscience que le data management platform bashing bat son plein depuis déjà des mois aujourd'hui. Du côté du groupe Etam, en 100 ans ce sont 4.000 points de vente qui sont à son actif. La marque a effectué sa transformation digitale avec tous les moyens. Considérés comme l'or noir du marketing, les data ont pourtant démontré leurs limites. La marque de produits de sport et de loisirs, Decathlon, a sollicité le cabinet Sutter Mills pour montrer qu'une approche combinée data et entretien individuel est plus performante. C'est dire que la data n'est pas une arme en soi et c'est son utilisation dans un cadre efficient qui dévoilera les meilleurs critères aux marques pour bâtir leurs stratégies marketing. Au Maroc, le marketing data n'est pas encore assez développé pour combiner et croiser plusieurs données et en déduire un comportement d'achat clair. Il reste que les multinationales inspirées de ce qui se passe ailleurs emboîtent le pas à leurs consœurs locales pour initier les nouvelles méthodes. La mondialisation fera le reste. Les jeunes bien informés s'orientent de plus en plus vers la data mining pour être mieux outillés. Le compte à rebours a commencé hier!