Les premiers sukuks, alternative à l'obligation classique, seront émis à partir du mois de juillet. Une fois mis en place, ils permettront en effet de compléter les services offerts par les différentes structures participatives opérationnelles à ce jour. A environ une année de leur lancement sur le plan national, les banques participatives marocaines font parler d'elles. En effet, les nouvelles entités bancaires se sont invitées en force au point de presse tenu, mardi 19 juin à Rabat, par Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, en marge du conseil trimestriel de la banque centrale. Le wali de Bank Al-Maghrib a dressé un bilan préliminaire de l'activité des banques participatives. Deux chiffres ont été avancés dans ce sens. On retient en premier un montant de 1,1 milliard de dirhams. Il s'agit en effet du volume des crédits octroyés par les banques participatives depuis leur lancement en juillet 2017. Abdellatif Jouahri a par ailleurs souligné que le réseau des ces entités ne cesse de se multiplier. On compte à ce jour plus de 71 agences participatives dans l'ensemble du territoire marocain. Le wali de Bank Al-Maghrib, qui s'est réjoui des avancées du chantier de la finance participative, a annoncé une nouvelle de taille. Les premiers sukuk, alternative à l'obligation classique, seront émis à partir du mois de juillet. Une fois mis en place, ils permettront en effet de compléter les services offerts par les différentes structures participatives opérationnelles à ce jour. Notons qu'un bon nombre de textes a été validé par le Conseil supérieur des ouléma mais l'écosystème de la finance participative reste incomplet, notamment après le retard de la promulgation du texte relatif à l'assurance Takaful dans l'attente de la modification du code des assurances. à rappeler que Bank Al-Maghrib a reçu les premiers rapports de conformité charia de la part des banques. En parallèle, la banque centrale relance celles qui n'ont pas encore publié leurs rapports. Le wali de la banque centrale a été par ailleurs interrogé sur le paiement mobile qui est à son stade embryonnaire au Maroc. Abdellatif Jouahri a dans ce sens assuré que les accords de place sont finalisés balisant le terrain à l'interopérabilité qui démarrera au second semestre. La relance du crédit bancaire a également été évoquée. Certes, le rythme est toujours freiné. C'est dans ce sens que la banque centrale ambitionne d'actualiser l'information pour bien comprendre les raisons de l'atonie. S'agissant de la flexibilité du dirham, Abdellatif Jouahri assure que le marché interbancaire fonctionne bien. D'ailleurs c'est ce qu'observe le FMI au moment où d'autres marchés sont restés cinq années à ce stade. Aucun achat de devise auprès de BAM n'a eu lieu depuis mars dernier. La prochaine étape sera l'élargissement de la bande de fluctuation. Ceci dépendra en effet de ce qui va être réalisé au deuxième semestre, du paiement des dividendes et de l'accélération des importations. Toutefois aucun risque de forte fluctuation du dirham n'est à relever à court terme. Rappelons que Bank Al-Maghrib a décidé lors de son conseil d'administration de maintenir son taux débiteur inchangé à 2,25%. De même, la banque centrale a dévoilé ses anticipations à court et moyen termes. Les prévisions portent sur une croissance économique de 3,6% en 2018 et 3,1% en 2019.