Face à la concurrence étrangère, l'industrie du textile locale n'a d'autre choix que de se reconvertir vers la fabrication du produit fini. Un pari, certes risqué, mais qui constitue la seule sortie de secours. On le dira jamais assez. La concurrence internationale impose une nouvelle approche dans le domaine du textile et de l'habillement. C'est la valeur ajoutée que cherche aujourd'hui le client. C'est ce qui permet pour un pays d'être compétitif par rapport à un autre. Il faut reconnaître que l'industrie marocaine réputée dans le temps sur le créneau du basique fait du surplace en ce qui concerne le produit fini. Pourtant, c'est l'un des segments les plus porteurs aujourd'hui. La stratégie de l'Amith dans ce sens est de pousser les opérateurs à se reconvertir vers la fabrication du produit fini et de chercher de nouveaux marchés. En d'autres termes, il s'agit pour les structures industrielles d'assurer l'intégration aussi bien en amont qu'en aval. Il ne s'agit pas d'un choix mais d'une réponse à la demande étrangère. Une telle transition ne va pas sans risques, mais l'enjeu vaut bien la chandelle. Question de survie oblige aussi ! Encore une fois, pour atteindre ce cap, il y a lieu d'investir dans la qualité mais surtout dans les ressources humaines. Cela passe également par l'intégration des filières, une nécessité selon les professionnels. Auprès de l'Amith, on met l'accent sur quatre filières prometteuses : jean's, sportwear, fine et grosse maille, chaîne et trame, tissu d'ameublement et linge de maison. Elles constituent aux yeux de l'association, des créneaux ayant une forte valeur ajoutée. Tout dépend alors des investissements qui seront engagés en termes d'équipements, de gestion et de ressources humaines. C'est un préalable incontournable pour que cette stratégie puisse donner ses fruits à l'avenir. L'objectif étant que l'industrie assure la diversification de son offre et par là même ses marchés. Un grand chantier.