Les affaires de location opposant locataires et propriétaires inondent les tribunaux. Cas d'une famille qui, même ayant un appartement, se trouve locataire dans un studio. L'affaire du feuilleton remonte à 1998. Mme Jamila Tsoul loue son appartement, sis 57 rue Chakaïk An-Nouâmane, Beauséjour, Casablanca, à maître Laraki Housseini Fouad, avocat au barreau de Casablanca, pendant une période de deux ans, selon le contrat signé entre les deux parties. En ce temps, la propriétaire prévoyait louer son seul appartement et rester dans celui de ses parents durant cette période. Une formule lui permettant d'alléger ses dettes occasionnées par l'acquisition de l'appartement en question, en plus du crédit du CIH. Mais, en fin de compte, cette formule l'a menée dans un circuit infernal entre les couloirs des tribunaux. Comment ? Au terme des deux années, Me Laraki a refusé de quitter le local, comme le stipule le bail. Mme Tsoul engage une procédure judiciaire en vue de récupérer son loyer. En première instance, au tribunal de Hay Hassani Aïn Chock, la plainte a été irrecevable. « Ma demande a été rejetée au motif que je n'avais pas précisé que j'étais propriétaire depuis plus de trois ans et que je n'avais pas établi le besoin de récupérer mon appartement pour usage personnel. Il n'a donc pas été fait droit à ma requête alors que tous les moyens et arguments ont été dûment exposés par mon avocat », déclare-t-elle. Chose qui pousse la plaignante d'engager diverses procédures. Le 27 février 2002, elle obtient un jugement condamnant Me Laraki au paiement, environ 73.500.00 dirhams, et à l'expulsion. Ce dernier a interjeté appel. Il occupe toujours les lieux, au moment où la propriétaire habite dans un studio. Le loyer est toujours non déboursé et les arriérés augmentent, pour atteindre aujourd'hui 140.000,00 dirhams. L'affaire est devant la Cour d'appel de Casablanca, pour la première semaine de 2003. Il faut dire que l'acquisition d'un appartement est synonyme de stabilité, mais il pourrait être également une source de problèmes. Et lorsque le litige de la location concerne un avocat, l'affaire devient compliquée. Ce dernier est censé défendre la loi et non pas exploiter ses connaissances en la matière pour trouver toujours une issue, en retardant, le maximum possible, la procédure engagée.