Le patron d'Accor entend concrétiser les projets prévus. Pour lui, c'est le meilleur moyen de montrer que son groupe souhaite être présent durablement au Maroc. Le chef de fil européen de l'hôtellerie est aujourd'hui à mi-chemin de l'objectif qu'il s'est fixé en 1996, lors de la signature de la convention avec le gouvernement marocain, qui prévoit 7.000 chambres dans toutes les catégories d'hôtels et sur tout le territoire d'ici à 2008. Une occasion pour son patron, Marc Thepot, de souligner qu'il compte bien maintenir le cap et s'investir davantage dans le pays. "C'est dans la conjoncture actuelle, un moyen de montrer que nous souhaitons être présents durablement", indique-t-il. Le groupe vient tout juste d'ouvrir un nouvel hôtel Sofitel à Marrakech, arrivant à 6 établissements sous cette enseigne à travers le Maroc. Il a par ailleurs inauguré, en 2002, deux hôtels économiques Ibis, un centre de thalassothérapie à la Marina Smir et un restaurant de plage et une zone de loisirs à Essaouira. La principale perspective d'avenir du groupe au Maroc sera le Casa City Center qui se situera au centre de Casablanca, près du port, et qui va présenter 100 millions d'euros d'investissement. "Il s'agira d'un centre de congrès, de bureaux, de commerces, de cinémas et de 3 grands hôtels. Soit 750 chambres 300 en Ibis, 250 en Novotel et 200 en Sofitel". « Le Maroc est un pays politiquement stable et cette stabilité est un facteur très important pour les investisseurs étrangers », affirme Thepot. « La nomination de Driss Jettou au poste de Premier ministre semble obéir à une logique de consensus et de respect mutuel", ajoute-t-il tout en insitant sur la nécessité « d'un contexte politique assuré pour qu'on puisse investir durablement ». Interrogé sur les atouts du Maroc dans le domaine du tourisme, le patron d'Accor-Maroc insiste sur le côté humain. « On peut s'appuyer sur une élite marocaine, sur de jeunes cadres supérieurs qui n'ont rien à envier aux français », assure-t-il, précisant que son groupe emploie 1.860 personnes, dont seulement 17 français expatriés. Concernant les conséquences de la crise consécutive au 11 septembre 2001, M. Thepot affirme qu'elle a été indolore pour Accor-Maroc, si l'on excepte Fès et Agadir, essentiellement fréquentées par une clientèle américaine et allemande. « On a terminé 2002 au-dessus de 2001, tant en taux d'occupation qu'en volume de résultat », a-t-il affirmé.