Le secteur de la communication souffre d'un déficit en termes d'infrastructures académiques et pédagogiques adéquates. Une bonne partie des professionnels apprend le métier sur le tas. C'est le créneau tendance par excellence. Les métiers de la communication attirent de plus en plus de jeunes recrus sur le marché. Sans qu'ils soient nécessairement des diplômés d'écoles de communication. En France par exemple, l'essor qu'a connu le secteur de la publicité était derrière le développement de nombreuses grandes écoles spécialisées en communication. Les jeunes bacheliers ne trouvent pas de difficultés pour choisir la spécialité qu'ils souhaitent poursuivre. C'est que le marché est également demandeur. Et selon plusieurs études et statiques réalisées en France, le boom de l'emploi dans les secteurs de la communication se confirme : + 90% en Communication Média et Publicité. Et + 66% en Communications Hors Média et Communication Interne. Les agences se portent également bien. Face à 30 000 annonceurs, les agences ont enregistré en 2000 une progression de + 16.5% de leur marge brute. Il faut dire que la professionnalisation du secteur doit beaucoup au développement du carde académique et au foisonnement des écoles de communication en tout genre. Au Maroc, les choses avancent lentement. L'enseignement de la communication fait partie intégrante de la plupart des programmes des écoles supérieures de commerce. Sur le marché, une grande partie des débouchés proviennent de pratiquement toutes les formations académiques : lettres, droit, économie, gestion... En règle générale, cette situation ne constitue pas un handicap pour réussir dans les métiers de la communication. Une bonne partie des professionnels apprend le métier sur le tas, et beaucoup de brillants communicateurs n'ont jamais suivi un cours de communication. Il faut dire que d'autre part, les écoles spécialisées en communication sont rares. À Casablanca, une seule école privée se consacre entièrement à la com : Art Com. Côté enseignement public, il existe depuis quelques années un deuxième cycle universitaire qui porte sur la communication et l'animation culturelle. Insuffisant, estiment beaucoup de professionnels de la communication. Ils pensent que le manque de structures académiques fragilise le secteur et se répercute inévitablement sur la qualité de l'offre sur le marché. Concernant la pédagogie adoptée pour l'enseignement de la communication, beaucoup reste à faire. Le reproche qui revient le plus souvent réside dans le déphasage existant entre les approches académiques européenne qui ne prennent pas en considération les spécificités culturelles locales. Résultat : des messages publicitaires incompatibles avec les réalités du pays. Et une culture de communication dans laquelle beaucoup reste à revoir.