Le traditionnel discours sur l'état de l'Union prononcé par le préssident américain trace les grandes lignes de son deuxième mandat. Il y renouvèle ses menaces à l'égard de l'Iran et de la Syrie et applaudi l'avènement de la démocratie en Irak. George W.Bush vient d'annoncer la couleur de son deuxième mandat. Dans son traditionnel discours sur l'état de l'Union, aux membres du Congrès, il a exprimé un optimisme concernant le processus de la paix au Proche-Orient et s'est même félicité de « l'expansion de la démocratie après les élections en Irak ». Dans ce discours de 53 minutes, George W. Bush n'a pas fourni d'informations sur le timing du retrait des troupes américaines de l'Irak, en qualifiant ce pays de « front vital dans la guerre contre le terrorisme ». Il a tenu également à rappeler aux membres du Congrès la raison de la présence des Etats-Unis en Irak : « un pays qui est démocratique, représentatif de son peuple, en paix avec ses voisins, et capable de se défendre». Toujours dans le volet international, George W.Bush n'a pas omis de lancer des avertissements envers les deux gouvernements, iranien et syrien. « Aujourd'hui, l'Iran demeure le premier commanditaire du terrorisme dans le monde, recherchant des armes nucléaires, tout en privant son peuple de la liberté qu'il souhaite et mérite», a-t-il souligné. Sur la même longueur d'onde, il a annoncé qu'il compte travailler « avec les alliés européens pour dire clairement au régime iranien qu'il doit abandonner son programme d'enrichissement de l'uranium et de traitement du plutonium et mettre fin à son soutien au terrorisme ». « Et au peuple iranien, je dis ce soir : alors que vous défendez votre propre liberté, l'Amérique se tient à vos côtés », a-t-il lancé pour conclure le chapitre de l'Iran. Pour la Syrie, George W. Bush a demandé à son gouvernement «de mettre fin à tout soutien au terrorisme et d'ouvrir les portes à la liberté ». Et d'ajouter que « la Syrie permet toujours que son territoire, et des régions du Liban, soient utilisés par des terroristes qui cherchent à détruire toute chance de paix dans la région ». La région du Proche-Orient suscite davantage l'intérêt de George W. Bush qui a annoncé qu'il allait demander au Congrès de débloquer 350 millions de dollars pour soutenir les Palestiniens, estimant que la paix dans cette région du monde est «à portée de mains ». « L'objectif de deux Etats démocratiques, Israël et Palestine, vivant côte à côte en paix, est à portée de mains et l'Amérique va les aider à atteindre cet objectif », a-t-il ajouté. Il faut noter que ces déclarations surviennent dans la foulée de l'annonce d'un sommet le mardi prochain, en Egypte, entre le Premier ministre israélien Ariel Sharon et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. S'agissant du volet national, le président américain a consacré, pour la première fois depuis les attentats du 11 septembre 2001, la plus grande partie de son discours aux affaires intérieures. Il a ainsi appelé le Congrès à régler « une fois pour toutes » les problèmes financiers du régime public des retraites, en insistant sur le fait qu'il faut « l'assainir de façon permanente ». George W. Bush a estimé que vu l'état actuel du régime des retraites, le système ira « vers la faillite en 2042 ». «Alors nous devons nous unir pour renforcer et sauver » ce régime, a-t-il conclu sous les applaudissements des membres du Congrès.