Le rythme de croissance du crédit bancaire est revenu de 4,8% en novembre à 2,9 en décembre 2017, indique Bank Al-Maghrib (BAM). L'analyse par objet économique du crédit fait ressortir une décélération de 14,6% à 11,4% de la progression des prêts à l'équipement et de 4,4% à 4,3% de celle des crédits à la consommation, fait savoir BAM dans une note sur ses indicateurs clés des statistiques monétaires de décembre 2017. S'agissant des facilités de trésorerie, elles ont vu leur baisse s'accentuer de 1,8% à 3,2%, tandis que les crédits à l'immobilier ont progressé au même taux que le mois précédent, soit 4,2%, ajoute la même source. Par secteur institutionnel, la progression des concours alloués au secteur non financier est revenue de 5,4% à 3,7%, souligne BAM, relevant que l'accroissement des crédits au secteur privé a ainsi ralenti à 3,6% après 4,3%, avec une décélération à 2,5% après 4,7% des prêts alloués aux sociétés non financières privées et une hausse de 4,6% après 3,9% des crédits aux ménages. De même, la progression des crédits aux entreprises non financières publiques a ralenti à 1,6% au lieu de 15,5%. Les données trimestrielles par branche d'activité montrent une décélération du crédit de 4,5% au troisième trimestre à 2,9% au quatrième trimestre 2017, résultat notamment des baisses de 7,3% et de 1,5% après des hausses de 3,6% et de 0,8% des crédits alloués respectivement aux branches « électricité, gaz et eau » et « hôtels », fait ressortir la note. En revanche, les prêts octroyés aux « industries extractives » et aux « industries manufacturières » se sont accrus respectivement de 15,3% et de 1% après des baisses respectives de 12,3% et de 0,7%, fait remarquer BAM, précisant que les concours accordés aux « bâtiments et travaux publics » ont marqué une hausse de 1,4%, alors que les prêts au « commerce » ont vu leur taux de progression se stabiliser à 8,3%. En glissement mensuel, le crédit bancaire s'est accru de 1%, couvrant une augmentation de 0,2% des facilités de trésorerie, ainsi que des replis de 0,1% des concours à l'immobilier et de 0,3% des prêts à l'équipement.