Le Parti national démocrate serait-il au bout d'une scission ? En tout cas, la fronde est perceptible. Le Secrétaire général, Abdallah Kadiri, donne sa version des faits. Assistera-t-on à une « Intifada » au sein du Pari national démocrate ? En tout cas, à l'allure où vont les choses, un certain malaise prévaut. Les contestataires reprochent au Secrétaire général de cette formation de « faire des fuites en avant » au lieu « de tenter de redresser le Parti ». Ils commencent à crier haut et fort et sur tous les toits leurs divergences profondes avec M. Abdallah Kadiri. Selon ses opposants, des «parachutages» sont opérés au niveau de la Direction du parti. Ce qui se traduit par un manque de transparence au niveau de la composition de la Commission administrative. Autrement dit, les membres de cette instance ne seraient pas tous connus et le SG est d'accusé de recourir, individuellement et à sa guise, à la convocation de personnes qui ne seraient pas habilitées à siéger. Du même coup, cette «tactique» lui permettrait, toujours selon ses détracteurs, d'«évincer» ses concurrents et contestataires. Plus grave encore, selon ces derniers, même le bureau politique ne serait pas mis au parfum, alors que l'ordre du jour ne serait pas communiqué aux membres de la C.A. Les contestataires disent que la fronde a gagné des membres du B.P., de la Commission administrative, du Comité central et des députés, qui coordonneraient pour faire revenir M.Kadiri à la raison. Le Secrétaire général du PND est catégorique. « La date, le lieu, l'heure et l'ordre du jour de la réunion de la Commission administrative (CA°» ont été communiqués à tous les membres de droit de cette instance. Les deux contestataires (NDLR : Ali Kayouh et M.D Akil Ouazzani) sèment l'amalgame. Il s'agit d'une réunion élargie aux têtes de listes des Législatives et à quelques candidats du Parti. D'ailleurs, la CA ne compte que 130 membres. Or il y avait 250 participants à la réunion de dimanche», estime M.Kadiri. Même les deux contestataires « ont été invités». Quant à M. Ouazzani, le SG du PND il rappelle que ce membre du BP n'a plus assisté à la réunion des instances du Parti depuis le dernier congrès, en mars 2000». D'ailleurs, la CA «a décidé à l'unanimité de prendre des sanctions contre lui». S'agissant des décisions organisationnelles, M. Kadiri affirme que le Parti s'est engagé à restructurer les fédérations et à réparer les erreurs commises lors des dernières législatives. Cette action est destinée à «préparer le parti aux prochaines échéances capitales que sont les élections communales» prévues, à la mi-2003.