La Direction régionale des eaux et forêts et à la lutte contre la désertification du Haut Atlas a lancé ses opérations de reboisement au titre de l'année 2017-2018 pour un coût global de 36,4 millions de dirhams. Dans le cadre de cette opération, plus de 2 millions d'arbres seront plantés. Le reboisement s'opère au niveau de tous les écosystèmes forestiers de la région avec des espèces autochtones comme l'arganier, le thuya, les genévriers et le cyprès de l'Atlas. Actuellement les travaux de reboisement portent sur 1.170 hectares de régénération de l'arganier sur 371 hectares, de régénération du thuya sur 567 hectares. A ceci s'ajoutent des programmes d'amélioration sylvopastorale sur 2.072 hectares, d'entretien des plantations anciennes sur 774 hectares en les faisant accompagner par des projets et des activités génératrices de revenus destinés à booster le développement local. Signalons que les opérations de reboisement se réfèrent au plan directeur de reboisement et les objectifs stratégiques du plan décennal 2015-2024. En matière de production de plants, la direction régionale souligne que les pépinières forestières de la zone ont permis la production de plus de 2.900.394 plants de bonne qualité. Pour réussir l'opération à court et long termes, la direction régionale implique les communautés rurales dans la préservation des ressources forestières via l'organisation des usagers en associations. Cette démarche participative incite les ayants droit d'une manière effective à la gestion des espaces pastoraux, à la protection des plantations mises en défense et à la sauvegarde du périmètre forestier. Dans un communiqué, la direction régionale signale que ces travaux de reboisement rendent service à la communauté (création de journées de travail ...), préservent le couvert végétal, enrichissent le milieu en espèces végétales et animales diverses et fournissent des combustibles ligneux de bonne qualité. Ils «réduisent sensiblement la pression exercée par la population sur les formations végétales existantes, et permettent de reconfigurer positivement le milieu et améliorent les conditions de vie de la population riveraine», indique la DREF. S'y ajoutent des projets prévisionnels qui s'inscrivent dans la continuité des programmes en cours pour la préservation des ressources naturelles des 8 écosystèmes de la région déclinés en 19 projets territorialisés. Ces projets qui préparent les écosystèmes aux changements futurs entretiennent et créent de nouveaux puits carbone et garantissent les fonctions écologiques, économiques et paysagères et services non marchands fournis par ce capital forestier à forte valeur patrimoniale.