Lors d'un séminaire sur «Femmes et gouvernance, participation, pourcentage, pouvoir et impact», l'accent a été mis sur la nécessité d'accroître la participation des femmes aux postes de décision. La participation politique de la femme est un élément clé dans toute stratégie de réinvention du rôle de l'Etat, a affirmé mardi à Marrakech, une responsable du Fonds de développement des Nations-Unies pour la femme (UNIFEM). Il s'agit de saisir les enjeux et les défis du leadership des femmes et de la nécessité de disposer d'un nombre important de femmes au pouvoir afin d'influencer l'intégration des problèmes de « genre » dans l'agenda de la gouvernance, a expliqué Zineb Touimi Benjelloun, conseillère Genre UNIFEM pour l'Afrique du Nord, qui animait un atelier sur «femmes et gouvernance, participation, pourcentage, pouvoir et impact», organisé par le fonds et l'agence norvégienne pour la coopération au développement (NORAD), en marge du 4-ème forum global. Cet atelier est l'occasion de présenter les expériences en matière du «genre» dans divers pays notamment la Norvège, l'Inde, les 14 pays du SADEC (Communauté de développement dans les pays du Sud de l'Afrique - Angola, Botswana, Lesotho, Namibie, Malawi, Maurice, Mozambique, Swaziland, Afrique du Sud, Tanzanie, république démocratique du Congo, Zambie, Zimbabwe et Seychelles) en plus du Maroc où 35 femmes siègent au Parlement. Il permet également d'identifier les défis clés pour accroître la participation des femmes aux postes de responsabilité en termes d'accès et également d'impact, a-t-elle dit dans une déclaration à la presse. Pour Mme Touimi-Benjelloun, il s'agit de comprendre, à travers un échange d'expériences, les avantages et les inconvénients des mesures de discrimination positive, notamment les quotas (30 % dans les pays du SADEC et 10 % au Maroc), leur pertinence et leur limite. Seulement, avertit la responsable de l'UNIFEM, l'accès au pouvoir n'est pas une fin en soi, encore faut-il s'assurer de l'effectivité et de l'efficience du leadership des femmes, car la participation politique féminine n'est pas seulement un résultat. «Notre objectif est que ce processus soit continu et susceptible d'influencer de manière significative la construction de la démocratie et un développement adapté aux besoins de la population». Onze ateliers de sensibilisation en matière de gouvernance et d'administration publique sont organisés en marge du 4-ème forum global, au profit de participants de pays en voie de développement.