Après les terrasses, le wali de Casablanca mène une autre campagne contre les foyers des intoxications alimentaires. Les mêmes dépassements des services de la wilaya ont été constatés. Plus de 80 snacks sont fermés pour non-respect des normes d'hygiène. Mais pas tous… Après la campagne contre l'occupation illégale des espaces publics à Casablanca, ayant suscité le mécontentement des professionnels du secteur, en raison des dépassements ayant entaché dans plusieurs cas cette campagne, les services de la wilaya de Casablanca passe au lancement d'une autre campagne. Après les terrasses, les services en question rentrent à l'intérieur. Non-respect des normes d'hygiène. Telle est la raison de la campagne menée par le wali Driss Benhima en personne. Même pendant les week-ends, samedi, dimanche, jours de repos ! La campagne actuelle vise pour le moment les snacks. Et comme lors de la campagne contre l'occupation illégale de l'espace public, ayant provoqué des dégâts matériels énormes, des pertes d'emplois et surtout un malaise dans le secteur, la même constatation reste de mise pour la campagne actuelle. Du non-respect des normes de l'hygiène, on passe aux questions de réaménagement, des lieux non-entretenus, rénovation de la façade et de l'intérieur, etc. Les services de la préfecture font des tournées et établissent des rapports sur lesquels le wali se base pour décider de la fermeture du snack. Et lors de l'établissement de ces rapports, affirme un professionnel, les règlements de compte, l'abus de pouvoir, sont monnaie courante. Jusqu'à présent plus de quatre-vingts snacks sont fermés uniquement dans le préfecture de Casa-Anfa, ajoute-t-il. On imagine combien de dégâts ont été occasionnés par ces fermetures. En plus, bien entendu, des pertes d'emplois. « Ça fait dix jours que mon restaurant est fermé. La raison est que la décoration interne n'était pas du goût des responsables. Puisque l'on respecte très bien les normes d'hygiène. L'équipe qui y travaille est renvoyée pour le moment. Les dégâts sont énormes », déclare le gérant d'un snack au rond point Mers Sultan. Il est vrai que ces fermetures auront des répercussions négatives sur le secteur. Des dégâts matériels énormes et des pertes d'emplois. Il s'agit d'un secteur qui emploie des milliers de personnes. Ces professionnels se demandent pourquoi les services en question procèdent à la fermeture d'un snack et permettent à un gargotier juste en face de continuer à exercer son activité comme bon lui semble. Qui des deux respecte les normes d'hygiène ? Ces derniers poussent dans les différents quartiers de la capitale économique comme des champignons. Et personne ne les inquiète alors qu'il concurrence déloyalement les autres et présentent un risque sur la santé des consommateurs. Il faut dire que cette campagne est similaire à la précédente. Laquelle a été caractérisée par plusieurs irrégularités et règlements de compte. Le tribunal administratif a été inondé par les plaintes des professionnels contre la wilaya de Casablanca. Mais, le processus continue. Les laiteries vont suivre. Et les dégâts augmenteront.