Une attention particulière a été accordée à cet écosystème à la fois socio-économique et environnemental. Et pour preuve : la phoeniciculture est dotée à l'instar des autres filières agricoles d'une feuille de route décennale avec des objectifs bien précis et réalisables à l'horizon 2020. La huitième édition du Salon international des dattes s'est clôturée, hier dimanche 29 octobre, à Erfoud. Cette manifestation a réussi à s'ériger comme étant une plate-forme d'échange entre professionnels du secteur phoenicicole et un carrefour de commercialisation des différents produits issus du palmier dattier. Cet événement illustre clairement la dynamique de la filière du palmier dattier. Un élan qui ne cesse de se renforcer grâce aux dispositions du Plan Maroc Vert. Une attention particulière a été accordée à cet écosystème à la fois socio-économique et environnemental. Et pour preuve : la phoeniciculture est dotée à l'instar des autres filières agricoles d'une feuille de route décennale avec des objectifs bien précis et réalisables à l'horizon 2020. Le contrat programme portant sur six grands objectifs affiche à ce jour des taux d'exécution oscillant entre 60 et 170%. C'est d'ailleurs le cas pour l'axe développement des capacités de production de souches de vitroplants. A ce jour, 265.730 souches ont été produites, soit 64% de l'objectif fixé dans le cadre du Plan Maroc Vert. A cet effet, la capacité annuelle de production des souches bourgeonnantes au niveau de l'Institut national de la recherche agricole (INRA) tourne autour de 60.000 unités contre 10.000 unités en 2010. Les capacités de production de vitroplants ont ainsi connu une nette augmentation, réparties ainsi sur huit laboratoires privés pour atteindre annuellement plus de 600.000 vitroplants. Le taux de réalisation est estimé dans ce sens à 170% de l'objectif fixé. En ce qui concerne le volet production et qualité, le Maroc est à 60% de l'objectif fixé en termes de plantation. Des 3 millions de plants prévus à l'horizon 2020, le Maroc a planté à ce jour 1,8 million. De même, il a été procédé au revêtement et réhabilitation de 775 kilomètres linéaires de seguiais et 102 kilomètres linéaires de Khettaras ainsi que la création de 20 barrages de dérivation. Sous le même axe, 1,3 million de plants ont été distribués dont 34% de rejets, soit 102% de l'objectif fixé à 2020 en termes de densification des palmeraies traditionnelles. En parallèle, 470.000 vitro-plants ont été attribués aux investisseurs pour développer les plantations phoenicicoles modernes. Sur les sept premières années du déploiement du contrat-programme de la filière, de nouveaux outils pour la mécanisation ont été introduits pour assurer le bon déroulement de certaines opérations phoenicicoles tels que la pollinisation et le nettoyage et taille des arbres. La période 2010-2017 a également été marquée par le démarrage du programme de création de nouvelles exploitations phoeinicicoles modernes avec le lancement d'un projet de 260 hectares au profit de 53 jeunes ruraux. La valorisation des dattes est également un axe stratégique autour duquel s'articule le développement de la filière. D'importantes actions ont été menées dans ce sens, notamment le lancement d'un programme de mise en place de 32 unités frigorifiques de stockage et de conditionnement des dattes. Cette unité porte sur une capacité totale de 5.575 tonnes dont 19 grandes unités de 100 à 400 tonnes et 13 petites unités de 80 tonnes. Le secteur a connu, en outre, la labellisation de sept variétés de datte dont six IGP et un label agricole. En vue de répondre à la demande locale, les différents départements étatiques du secteur agricole ont renforcé leur appui et accompagnement aux producteurs de dattes, et ce à travers l'organisation de manifestations nationales et régionales pour la promotion de la commercialisation des produits dattiers labellisés. Les actions de promotion et de communication ont été aux programmes visant éventuellement à asseoir le positionnement stratégique du Maroc sur les marchés porteurs à l'exportation. Un objectif déterminant est fixé dans ce sens, à savoir l'organisation d'opérations d'exportation de 416 tonnes de dattes vers le Canada, le Cap-Vert et le Liban. En termes d'encadrement, la filière a connu la création de 23 groupements d'intérêt économique. Chaque groupement couvre entre 1.000 à 5.000 hectares de palmeraie.