Le démarrage officiel des négociations, en perspective de l'accord de libre-échange entre le Maroc et les Etats-Unis, est prévu pour le mois de janvier prochain. Les modalités de ces négociations sont déjà fixées, les groupes sectoriels constitués. La date du début des négociations entre le Maroc et les Etats-Unis est désormais connue. Tenues en perspective de l'accord de libre-échange entre les deux pays, ces négociations seront entamées en janvier prochain. Une date qui a été fixée suite à la visite du ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, Taïeb Fassi Fihri, à Washington où il a eu des entretiens mardi avec, entre autres, le secrétaire américain au Commerce, Don Evans et le représentant des Etats-Unis pour le Commerce extérieur, Robert Zoellick. Les deux parties ont convenu des modalités et du processus des négociations, ainsi que de la constitution d'une dizaine de groupes sectoriels, en prévision de l'ouverture formelle des discussions à la fin du mois de janvier prochain. Le 2e round des négociations globales a été fixé pour le mois de mars prochain et aura lieu au Maroc. Le projet d'accord de libre-échange a été annoncé officiellement par le Président George Bush le 23 avril dernier, lors de la visite effectuée par S.M. le Roi Mohammed VI à Washington. Il a reçu immédiatement l'appui du président de la Chambre des représentants U.S., Dennis Hastert. Au début du mois de novembre, 57 membres influents du Congrès américain avaient adressé au représentant des Etats-Unis pour le Commerce extérieur une lettre d'appui au processus de négociation avec le Maroc. Un projet qui reflète «l'importance stratégique» du Royaume, comme l'a affirmé Mme Mary A. Irace, vice-présidente du National Foreign Trade Council américain (NFTC), lors d'une récente rencontre avec un groupe de journalistes à Washington. Il traduit le souci de la communauté d'affaires américaine d'être « compétitive » vis-à-vis du marché européen, le Maroc étant lié à l'ensemble économique d'outre-Méditerranée par un accord similaire d'échanges commerciaux. La conclusion d'un accord avec le Royaume devrait aussi permettre de renforcer la confiance d'une communauté d'affaires constamment à la quête d'un environnement stable et économiquement porteur, avait précisé le haut responsable du NFTC, annonçant à l'occasion la création d'un conseil de promotion du projet d'accord avec le Maroc, composé d'une coalition d'organismes économiques de la capitale fédérale et d'autres régions des Etats-Unis. Le bureau du représentant américain au Commerce extérieur (USTR) a, quant à lui, d'ores et déjà nommé l'équipe de négociateurs pour les prochaines négociations maroco-américaines relatives à cet accord. Une équipe composée de spécialistes en la matière et qui sera dirigée par Catherine Novelli, assistante du représentant américain de Commerce pour l'Europe et le Moyen-Orient. Mme Novelli n'est autre que celle qui a représenté les Etats-Unis en tant que chef de file des négociations pour l'accord de libre-échange conclu entre les USA et la Jordanie. Elle sera secondée par Douglas Bell qui servira de coordonnateur de négociations et de David Weller qui agira en tant que conseiller juridique. Les trois personnalités précitées ne seront pas les seules à mener le débat. Toute une armada de négociateurs est d'ores et déjà constituée. Le Bureau de l'USTR a également nommé neuf chefs de groupes, dits fonctionnels, pour conduire des négociations dans des secteurs spécifiques. Ces chefs conduiront des représentants d'autres agences du gouvernement américain y compris ceux du département d'Etat, du Commerce, du Trésor, de l'Emploi, de l'Intérieur, de la Justice et de l'Agriculture ainsi que ceux de l'Administration douanière, de l'Agence de protection de l'environnement, du Bureau de la propriété intellectuelle et du brevet et du Bureau de la marque déposée. Le lancement officiel des négociations pour la mise en place de la zone de libre-échange entre les USA et le Maroc avait été annoncé à la fin du mois d'octobre dernier à Washington par Robert Zoellick qui avait alors adressé une lettre au Congrès, l'informant de la décision de l'administration du président George Bush d'entamer les négociations officielles avec le Royaume, conformément aux dispositions de la loi dite « Trade Promotion Authority » (TPA). Adoptée par le Congrès à la fin du mois d'août dernier, cette législation qui remplace des lois précédentes appelées « Fast Track », accorde au président américain des pouvoirs élargis pour la négociation d'accords commerciaux internationaux.