Tous ces conseils doivent être donnés avec prudence car les données médicales sont limitées et souvent contradictoires. Lors du mois de Ramadan, les conseils des médecins semblent plus que nécessaires, notamment pour certains individus souffrant de certaines pathologies. Pour ces derniers, le fait de s'aventurer et jeûner, sans l'avis du médecin, pourrait avoir des répercussions négatives sur leur santé. La responsabilité semble toutefois partagée. Les patients sont appelés à s'adresser à leurs médecins à l'approche du mois du ramadan. Mais aussi, les médecins devraient décourager, par exemple, le jeûne pour les femmes enceintes ou allaitantes, les diabétiques insulinodépendants, les ulcéreux en cours de traitement ou récemment cicatrisés, les épileptiques et les psychotiques, et par ailleurs tous les malades souffrant d'une affection aiguë, souligne le docteur Lahcen Bregheit. En plus les patients recevant un traitement indispensable nécessitant plus de deux prises de médicaments par jour, ajoute-t-il, devraient être incités par leurs médecins à ne pas jeûner en vue de respecter les modalités thérapeutiques… Et de préciser que les médecins doivent rappeler à tous les pratiquants du jeûne durant le mois sacré de Ramadan la nécessité de bien s'hydrater durant la nuit, de s'alimenter de manière équilibrée en deux repas principaux sans grignotage et de respecter une durée de sommeil suffisante. Tous ces conseils, conclut-il, doivent être donnés avec prudence car d'une part les données médicales sont limitées et souvent contradictoires et d'autres part les musulmans pratiquants ne reconnaissent pas d'autorité aux médecins dans le domaine de la religion, notamment des cas durant ce mois sacré de Ramadan. Dans des cas difficiles, a-t-il remarqué, il faut dire que l'appui d'une autorité religieuse est la meilleure garantie pour bien transmettre le message au patient, pour le bien de sa santé.