Pour la troisième génération de la Honda City, les concepteurs ont opté pour un changement absolu. Futurisme, élégance, aérodynamisme et utilité, sont les grandes lignes de la City version 2004. Au lieu de se prendre la tête à chercher les différences, ou les points en commun, entre le nouveau modèle de la Honda City et ses prédécesseurs, il s'avère plus pertinent de situer la révolution. Troisième du nom, cette City présente des particularités bien à elle. En effet, exit l'ancienne City, la nouvelle a de quoi charmer plus d'un. On ne se retrouve plus face à une simple voiture, toute simple, mais une berline, bien montée, ayant plus d'un tour dans son sac. La vue latérale dégage la beauté de la coupe «New City», et, ainsi, toute l'amplitude de l'aérodynamisme s'en retrouve mise en relief. La malle arrière, surplombée d'un pavillon, termine sa chute en diagonale et contribue activement à la grâce de notre caisse. En revanche, à l'avant, l'inclinaison est telle que le capot donne l'air d'exécuter une plongée subite. Certes, cette déclivité aiguë optimise l'aérodynamisme, mais elle écorne quelque peu le charme de la City. Notamment si l'on scrute les dimensions du capot, celles-ci sont en conflit avec les dimensions, beaucoup plus importantes, de la voiture. Les optiques, imposants, tout comme les feux-rouges arrière, concèdent à la belle un certain caractère. L'intérieur, l'on n'aurait pas besoin de trop s'y attarder, connaissant les vertus de Honda en la matière. Les matériaux utilisés, associés au design intérieur, à l'espace et au confort occasionnés sont autant d'atouts inhérents au constructeur nippon. Au cas où vous feriez du 1,90m, ne vous faites aucun souci, vous vous glisserez, que ce soit à l'avant ou à l'arrière, sans faire souffrir ni vos jambes ni votre tête le long du trajet, un atout majeur. Le clou de cette petite Lady réside cependant dans le coffre, sa capacité et ses éventualités. En effet, l'ouverture de la malle arrière laisse apercevoir un gouffre, pas un coffre ! Doté d'une capacité de 500 litres, on ferait difficilement mieux. Mais cela ne s'arrête pas là, puisque, si vous êtes atteint de la phobie des bagages à gogo, une simple chiquenaude et les sièges arrière sont rabattus. Recouverts par un revêtement semblable à celui du coffre, les sièges en question deviennent ainsi un prolongement du coffre. Là, on ne risque pas de laisser le moindre petit sac. On peut également rabattre vers l'arrière le siège passager et, dans cette configuration-là, vous conduirez le véhicule utilitaire qui possède la plus belle allure externe. Côté mécanique, la City est mue par un 4 cylindres en ligne de 1,3 litre. La puissance maximum de 89 chevaux est atteinte à 5700tr/min, tandis que le couple maximum est de 127Nm dès 2800 tr/min. Avec deux bougies par cylindre, la puissance s'en ressentira, certes, car la combustion sera quasi-totale, mais les émissions seront également réduites au minimum. Sur le terrain, cela se traduit par une souplesse de conduite agréable, avec des reprises tout aussi agréables. Vibrations, bruissements ou sonorités désagréables, la City n'en connaît pas, le moteur est d'un silence inouï. À tel enseigne qu'à l'arrêt, l'on se demande s'il tourne toujours, et l'on ne s'empêche pas de donner un petit coup au champignon pour s'en enquérir. Commercialisée à partir de 165 000 DH, la New City est un petit bijou de technologie, mais aussi de trouvailles techniques fascinantes. ABS, répartiteur de freinage, airbags, clim... et tout les reste, il n'y a aucun souci à se faire, il y toujours une cerise sur le gâteau chez Honda.