La rencontre Raja-Chabab de Mohammédia a été reportée. Le gouverneur de la préfecture Aïn-Sebaâ-Hay Mohammadi, a jugé que les gradins du complexe Larbi Zaouli n'étaient pas «sûrs». Personne ne s'y attendait. Et alors que des centaines de milliers de téléspectateurs s'attendaient à voir l'œuvre le finaliste de la Ligue des champions d'Afrique face au Chabab de Mohammédia, tout le monde a été surpris d'apprendre que la rencontre, prévue au Complexe Larbi Zaouli, a été reportée. A lui tout seul, cet incident résume le problème de la gestion des installations sportives au Maroc. Les gradins du Complexe Larbi Zaouli présenteraient des fissures qui pourraient présenter des dangers pour la sécurité des spectateurs. Ce sont, grosso modo, les arguments invoqués par le fax adressé par le gouverneur de la préfecture Aïn-Sebaâ-Hay-Mohammadi au Raja pour justifier sa décision de ne pas y autoriser le déroulement de la rencontre qui devait y opposer les Diables Verts au Chabab de Mohammédia. Une rencontre pour le compte de la sixième journée du championnat du Groupement National de football de première division (GNF I). Et ce par mesure de sécurité à l'égard des supporters. On estime en effet que les gradins ne tiendraient pas en cas d'affluence importante. Or, tout le monde connaît les supporters des Verts. Ils sont prêts à suivre leur équipe partout et en nombre. Et à Casablanca plus qu'ailleurs. Ce qui fait que le match a du être ajourné. Un de plus pour le Raja, qui en compte déjà deux, Ligue des champions oblige. Pour la petite histoire, en décembre 1997, le Raja avait rencontré le Chabab de Mohammédia sur la pelouse du Complexe Larbi Zaouli en match de championnat. La rencontre s'était soldée sur le score de 6 buts à 0 en faveur des Verts. Le dimanche suivant, le Raja disputait sa finale retour de la Ligue des champions… Le choix de faire disputer cette partie sur la pelouse du Complexe Larbi Zaouli se justifie certainement par le fait que celle du Complexe Sportif Mohammed V avait été mise à rude épreuve par les deux rencontres WAC/Asanté Kotoko du Ghana et Raja/ASEC d'Abidjan, qui s'y étaient déroulés, sous une pluie battante, samedi 16 et dimanche 17 novembre. Si les deux matches se sont terminés par des victoires des clubs marocains, il n'en a pas été de même pour le gazon, qui est devenu un véritable champ labouré. Et donc on voulait le ménager quelque peu, en attendant la finale-aller de la Ligue des champions d'Afrique de football qui doit opposer le Raja au Zamalek d'Egypte à Casablanca. Le manque d'entretien, mais cela n'est pas propre à ce complexe, n'y serait pas non plus étranger. Il est vrai que l'état des vestiaires des douches et des sanitaires de ce stade de construction récente se résume par un seul qualificatif : honteux. Des installations crasseuses et complètement laissées à l'abandon, des robinets rouillés ou inexistants. En fait, cet incident remet sur le tapis le problème de la gestion des stades. Celle-ci est dévolue à des communes qui font ce qu'elles peuvent. C'est-à-dire pas grand-chose.