Les investissements mondiaux dans les FinTech ont atteint 24,7 milliards de dollars en 2016. De même, le montant cumulé de ces investissements sur la période allant de 2010 à 2016 a atteint les 132 milliards de dollars. Elles ont révolutionné le paysage financier international et national. Les FinTech, ces start-up innovantes, ont été au cœur du programme d'animation de Casa Finances Authority. Une rencontre a été tenue dans ce sens en vue de décrypter les enjeux, les opportunités et les défis de la révolution FinTech au Maroc et au niveau africain. Ce rendez-vous a permis de partager les visions et relater les success stories en la matière. Intervenant dans ce sens, Said Ibrahimi a mis l'accent sur la rentabilité de cet instrument. Selon le directeur général de Casablanca Finance City, les investissements mondiaux dans les FinTech ont atteint 24,7 milliards de dollars en 2016. De même, le montant cumulé de ces investissements sur la période allant de 2010 à 2016 a atteint les 132 milliards de dollars. Ces chiffres démontrent clairement comment les technologies pourraient changer le métier des finances. Toutefois le risque de la cannibalisation est à son niveau zéro. C'est d'ailleurs ce qu'a souligné Tom Theobald, représentant de l'Agence de développement de la place financière du Luxembourg. Dans sa présentation, M.Theobald a indiqué que les «FinTech ne disputent pas les acteurs financiers traditionnels tels les banques et les assurances, car ils constituent une évolution de ces mêmes services pour plus d'efficacité». L'intervenant a souligné dans ce sens la complémentarité existante entre ces start-up et les secteurs traditionnels. «Les secteurs financiers traditionnels disposent de la confiance et des données des clients au moment où les FinTech sont plus rapides à innover et restent plus actives», précise le représentant de l'Agence de développement de la place financière du Luxembourg. Au Maroc, le marché financier connaît une forte dynamique liée aux technologies. Les opérateurs notent dans ce sens une évolution rapide à impact positif sur les secteurs de l'économie. Sur le plan local, les FinTech restent toujours à leur stade embryonnaire. La plus affichée de ces start-up est Wafacash qui a réussi depuis l'obtention de son agrément à s'affirmer sur le marché financier national. La nouvelle loi bancaire vient ainsi conforter cette dynamique. La banque centrale est actuellement en cours d'étude d'une dizaine de dossiers qui ne tarderont pas à être lancés. Le nouveau dispositif bancaire apporte des nouveautés notables marquant une révolution dans le secteur. Hormis l'introduction des banques participatives, la loi N°103-12 introduit également le concept de l'établissement de paiement et celui de l'agent de paiement reconnaissant ainsi la monnaie électronique. Le statut des moyens d'établissement de paiement est officiellement entré en vigueur en juin 2016 et ce après la publication de la circulaire relative aux modalités d'exercice desdits établissements et des services de paiement. Notons que le marché financier marocain reste favorable à l'innovation. Les opérateurs se penchent actuellement sur le développement de nouveaux concepts liés à la FinTech. Citons dans ce sens le projet de loi sur le Crowdfunding (financement participatif) que l'Autorité marocaine des marchés des capitaux est en cours d'élaboration en collaboration avec le ministère de l'économie et des finances.