Il semble qu'aucune autre candidature n'ait été déposée alors que ses détracteurs appellent à un report du congrès Lachgar est-il assuré d'un deuxième mandat consécutif à la tête du parti de la rose? Les informations provenant du siège du parti sis à Hay Ryad à Rabat font état pour le moment d'une seule et unique candidature pour le poste de premier secrétaire du parti de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) en l'occurrence celle de Driss Lachgar. L'actuel premier secrétaire, élu il y a quatre ans à la tête du parti, s'apprête à rempiler dans ce même poste pour un second mandat. L'information pourrait être rendue officielle dans les prochaines heures. C'est la première fois depuis très longtemps que le congrès de l'USFP connaît une seule candidature pour un poste aussi important. Au cas où il est élu, Driss Lachgar sera probablement l'un des rares dirigeants de cette formation politique à succéder à lui-même dans un poste aussi important que celui du premier secrétaire. Cela dit, la situation reste quelque peu tendue entre l'ancien ministre chargé des relations avec le Parlement dans le gouvernement Abbas El Fassi et ses détracteurs au sein du bureau politique. Plusieurs responsables du parti ont, en effet, rejoint «la fronde» conduite par Abdelouahab Belfkih. Ce dernier était à l'origine avec plusieurs autres dirigeants du parti de la rose du fameux mémorandum signé par 10 membres du bureau politique, remettant en cause la gestion de l'actuel premier secrétaire. Si Driss Lachgar reste encore soutenu par de nombreuses figures du parti, les frondeurs demandent aujourd'hui tout simplement le report du congrès national de l'USFP prévu les 19-20 et 21 mai, soit dans moins de deux semaines. Lors d'un point de presse organisé mercredi dernier, l'avocat et membre du bureau politique du parti, Abdelkabir Tabih, a expliqué les raisons de cette demande. Tabih a également démenti les informations accusant les frondeurs de régler leurs comptes avec la direction actuelle. Ces derniers seraient uniquement mécontents car ils ne figuraient pas dans la liste des ministrables du parti. Le responsable a laissé entendre dans une déclaration à la presse que le dialogue est rompu avec le premier secrétaire annonçant l'échec de la médiation menée par l'ancien numéro un du parti, Abdelouahed Radi. Les contestataires avaient mandaté Radi pour convaincre Lachgar d'organiser une réunion du bureau politique mais Tabih a expliqué que cette tentative n'a pas été concluante. Il faut dire que l'USFP traverse des moments difficiles en raison des résultats obtenus par le parti dans les dernières élections législatives d'octobre 2016 ainsi que dans les élections commuanles et régionales de septembre 2015. Pourtant, le parti sous la conduite de Lachgar est parvenu à rejoindre l'actuelle majorité gouvernementale. L'USFP gère, en effet, trois portefeuilles dans le gouvernement Saâd Eddine El Othmani. Le parti est également parvenu à s'emparer de la présidence de la Chambre des représentants en la personne de Habib El Malki, l'actuel président de la commission administrative du parti de la rose. Mais la participation au gouvernement et la présidence de la première Chambre n'ont pas permis de calmer les ardeurs des frondeurs. Reste à savoir si ces derniers réussiront à pousser la direction du parti à reporter pour quelques semaines ou moins le congrès national. Une chose est sûre en tout cas. Des moments difficiles attendent l'USFP qui a été déjà fragilisé depuis le dernier congrès. Pour rappel, Lachgar avait battu au dernier congrès l'ancien président du groupe parlementaire du parti, Ahmed Zaidi. Disparu dans un tragique accident, Zaidi était sur le point en 2013 de créer en compagnie de plusieurs autres figures de l'USFP une nouvelle formation. Ce scnério risque-t-il de se répéter une deuxième fois avec les frondeurs du parti? Le prochain congrès promet probablement des surprises. «Wait and see»…