Plus de 45 personnes, en majorité des civils, ont été tuées mardi dans une attaque du groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI) contre un camp de déplacés en Syrie. L'EI est la cible d'une offensive des Forces démocratiques syriennes (FDS) qui ont réussi à le chasser de 90% de Tabqa (nord), un verrou sur la route de Raqa, « capitale » de facto du groupe extrémiste en Syrie et ultime objectif de cette coalition arabo-kurde. Malgré la pression croissante, l'EI, qui a perdu du terrain en Syrie et en Irak voisin, parvient à frapper en commettant des attentats sanglants. Dans le nord-est syrien, cinq kamikazes de l'EI se sont fait exploser près et dans un camp de réfugiés irakiens et de déplacés syriens et des combats s'en sont suivis entre jihadistes et combattants des FDS, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Au moins 46 personnes dont 31 civils ont été tuées et des dizaines blessées dans l'attaque contre ce camp situé dans la région de Rajem al-Salibi dans la province de Hassaké, selon l'OSDH. L'EI a revendiqué l'attaque, affirmant qu'un groupe de jihadiste avait attaqué les FDS près du camp temporaire qui abritait 300 familles irakiennes et syriennes. Soutenues dans les airs par la coalition internationale et au sol par des conseillers militaires américains, les FDS sont l'une des principales forces combattant l'EI en Syrie. « Les FDS contrôlent désormais 90% de Tabqa », une importante ligne de défense pour Raqa, après avoir laissé certains jihadistes se retirer en direction d'un barrage adjacent sur l'Euphrate toujours aux mains de l'EI, selon l'OSDH.