«Quelle place nos sociétés accordent-elles à la jeunesse ?». Ce questionnement d'actualité posé, mardi à Casablanca, par le DG de l'Institut français du Maroc, Jean-Marc Berthon, est susceptible de trouver sa réponse lors du 21ème Salon international de Tanger des livres et des arts qui se tiendra du 3 au 7 mai sous le thème «Quelle liberté pour la jeunesse ?». Un thème qui constitue, selon M. Berthon, «la grande priorité du partenariat entre la France et le Maroc». «La plupart de nos actions en éducation et culture s'adressent à la jeunesse», enchaîne-t-il en prenant cette catégorie sociale pour un acteur important du changement tout en détaillant le programme de cette manifestation initiée par l'IF du Maroc-site de Tanger- en partenariat avec l'association Tanger Région Action Culturelle. Outre les tables rondes et débats, cet événement sera marqué par l'organisation de spectacles animés par différents artistes dont la star franco-marocaine, Hindi Zahra. «Dans l'ensemble, ce sont 70 personnalités qui sont attendues lors de cette manifestation qui accueillera des écrivains et sociologues, qui échangeront leur point de vue autour de la jeunesse et ses défis, ainsi que des artistes français et marocains», détaille le DG de l'IF du Maroc à propos de cette manifestation qui abritera également une exposition, une nuit de cinéma et des ateliers sur la bande dessinée et l'illustration auront lieu. Le volet éducatif n'est pas en reste puisque le concours «Plaisir de lire» se tient, dans le cadre de ce salon, en partenariat avec l'Académie régionale de l'éducation et de la formation. Et ce n'est pas tout ! «Le salon accueillera, cette année, Lamia Berrada Berca en tant que co-commissaire invitée dans le cadre du débat d'idées», précise Jérôme Migayrou, directeur de l'Institut français de Tanger en soufflant l'idée d'inviter, chaque année, un co-commissaire. Dans le volet art contemporain du salon, Ghita Alaoui est à son tour invitée en tant que co-commissaire lors de cette édition. Ceci étant, le salon sera également marqué par l'organisation d'une conférence dialoguée entre Tahar Ben Jelloun et Jean Birnbaum. Cependant, d'autres auteurs ne seront pas de la partie. C'est le cas de Fouad Laroui qui s'est désisté pour des raisons de santé et de Leila Slimani qui vient d'avoir un enfant. Dans l'ensemble, le salon de Tanger est un événement où tout visiteur trouve son compte. «Chacun vient chercher ce qu'il veut», estime M. Migayrou en mettant en avant la particularité de l'événement qui allie le débat d'idées et le milieu livresque à celui artistique.