L'amandier constitue une composante importance du Plan agricole régional, et ce à travers la mise en œuvre de 31 projets pilier II totalisant une superficie de 14.650 hectares entre 2010 et 2017, pour un investissement de 302 millions de dirhams au profit de 6.528 bénéficiaires. L'amandier a été au cœur du débat dans la région de l'oriental. Un séminaire a été organisé, mercredi 12 avril, portant sur la capitalisation des expériences en matière de développement de la filière dans la région. Cet événement s'inscrit dans le cadre de la coopération bilatérale entre le Maroc et la Belgique dans le domaine agricole. L'occasion étant de mettre le point sur le potentiel de la région. «Dans la région de l'Oriental, l'arboriculture représente actuellement 33% de la superficie cultivée au niveau régional contre 28% en 2008. L'amandier qui occupe actuellement une superficie totale de 24.700 hectares, a connu une évolution notoire de plus de 69% entre 2008 à 2017 passant de 14.600 hectares à 24.700 hectares», explique dans ce sens Mohammed Sadiki, secrétaire général du ministère de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. La région de l'oriental connaît une forte dynamique de l'arboriculture. Cette filière représente actuellement 33% de la superficie cultivée au niveau régional contre 28% en 2008. L'amandier constitue une composante importance du Plan agricole régional (PAR), et ce à travers la mise en œuvre de 31 projets du pilier II totalisant une superficie de 14.650 hectares entre 2010 et 2017, pour un investissement de 302 millions de dirhams au profit de 6.528 bénéficiaires. Depuis son lancement, ce dispositif a permis d'atteindre des résultats satisfaisants dans la région. M. Saddiki a souligné dans ce sens la nette progression de la production depuis 2008 à 2016. Elle a grimpé de 13% pour s'établir à fin 2016 autour de 18.000 tonnes. De même, le rendement s'est amélioré de 67% passant de 0 ,6 tonne l'hectare en 2008 à 1 tonne l'hectare en 2016. Le développement de la filière de l'amandier a eu un impact positif sur le plan socio-économique. Les revenus des petits agriculteurs et femmes rurales se sont considérablement consolidés. Ceci se traduit par le saut enregistré en termes de création d'emploi. Le secteur amandier a enregistré, dans ce sens, une augmentation de plus 85% allant de 270.000 journées de travail en 2008 à 500.000 journées de travail en 2016. Pour rappel, un projet de développement de la filière des amandiers est développé dans la région de l'Oriental. Inscrit dans le cadre du pilier II du Plan Maroc Vert, ce dispositif vise à accompagner la petite agriculture solidaire et pluviale au niveau de la région. Il s'intéresse au développement, à la valorisation et à la gestion durable de la filière des amandiers à travers la reconversion de superficies importantes en plantations d'amandiers, consacrées autrefois à la culture de céréales. Plus de 2.630 agriculteurs dont 187 femmes profitent de ce projet précisément dans la préfecture d'Oujda-Angad et les provinces de Berkane, Jerada et Taourirt. Portant sur un coût global de 118 millions de dirhams, ce projet de coopération s'étale sur une superficie de 6.000 hectares. Il permettra ainsi la création de 120.000 journées de travail. Il contribuera également à l'amélioration des revenus des agriculteurs qui devrait s'élever à 12.500 dirhams l'hectare contre 1.760 dirhams l'hectare auparavant.