Elle comprendra six partis, à savoir le RNI, l'UC, le MP, l'USFP et le PPS en plus du PJD C'est fait. La majorité gouvernementale tant attendue voit le jour. Le chef de gouvernement désigné, Saad Eddine El Othmani, a annoncé samedi dernier dans la soirée que «le prochain gouvernement comprendra, outre le Parti de la justice et du développement (PJD), le Rassemblement national des indépendants (RNI), l'Union constitutionnelle (UC), le Mouvement populaire (MP), l'Union socialiste des forces populaires (USFP) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS)». Alors que l'attente avait duré avec son prédécesseur plus de cinq mois, le nouveau chef de gouvernement désigné a indiqué que cette décision préside de la ferme détermination à surmonter les obstacles ayant entravé la formation du gouvernement ces derniers mois. Entouré des dirigeants des partis de la nouvelle majorité gouvernementale, El Othmani ne compte pas perdre du temps et passe à la vitesse supérieure. Il a dans ce sens fait savoir qu'une commission travaille depuis hier, dimanche, sur l'élaboration du programme gouvernemental. En parallèle, le processus de formation du gouvernement sera parachevé. Le président du conseil national du parti de la lampe a annoncé la couleur en déclarant devant les médias qu'il est déterminé «à accélérer la formation d'un gouvernement en mesure de relever les défis». Et d'ajouter : «Nous voulons ouvrir un très vaste horizon d'espoir et nous voulons que ce gouvernement soit celui de l'action et du rendement dont les résultats atteignent les citoyens et citoyennes». Le chef de gouvernement désigné a ainsi dressé une première liste des chantiers prioritaires en prenant en compte bien évidemment la politique africaine du Maroc, qui impose des orientations importantes et utiles pour le continent et le Royaume sur les plans politique, économique et social. Aussi, El Othmani a précisé que le gouvernement est déterminé à poursuivre l'élan des réformes entamées par l'Exécutif sortant sous l'impulsion de SM le Roi, citant notamment la réforme du système de la justice, la mise en œuvre de la Vision 2030 pour la réforme de l'éducation-formation, le développement rural et la stratégie énergétique. «Nous veillerons à être à la hauteur des attentes de la situation, conformément aux orientations du discours royal de Dakar qui a souligné le besoin d'un gouvernement composé de compétences qualifiées qui travaillera selon un programme clair et des priorités définies, répondra aux attentes du peuple marocain et des acteurs économiques et sociaux et se penchera sur la promotion du modèle marocain», a-t-il affirmé. Si les pronostics vont bon train sur les noms des prochains membres du gouvernement, le PJD a déjà entamé la procédure pour choisir ses ministrables. Une réunion de l'instance de proposition des candidats du parti au prochain gouvernement a eu lieu samedi dernier au siège du parti à Rabat. Les travaux de cette réunion ont abouti à la proposition d'une liste d'au moins 30 personnes, qui feront l'objet plus tard des délibérations du secrétariat général du parti, celui-ci étant l'instance de candidature. Plusieurs ministres sortants et des membres influents au sein du secrétariat général occupent les premières places de la liste des ministrables.