Environ 30.000 personnes sont affectées chaque année par le cancer. Parmi les femmes atteintes du cancer, 34,7% ont un cancer du sein. La campagne de dépistage du cancer du sein initiée par la Fondation Lalla Salma de prévention et traitement des cancers a connu un franc succès. En moins d'un mois, 958.621 femmes âgées entre 40 et 69 ans ont été dépistées dans les structures publiques. Cette opération qui a été lancée du 22 novembre au 16 décembre a atteint son objectif qui, rappelons-le, ciblait un million de Marocaines. Il est important de relever que le nombre de dépistage a doublé par rapport à l'année 2015 où 500.000 femmes avaient participé au dépistage. Cette progression s'explique en partie par l'intégration d'une nouvelle tranche d'âge (femmes de 40 à 44 ans) à la population ciblée par le programme. Durant cette campagne, 10% de cas attendus du cancer de sein ont été diagnostiqués. «Après examens complémentaires et mammographie pour les femmes ayant une anomalie suspectée à l'examen clinique, 790 femmes présentaient à date une lésion radiologique suspecte et sont soumises actuellement à un complément d'examens pour un diagnostic définitif», précise la Fondation. L'incidence du cancer du sein devrait augmenter de 60% entre 2012 et 2030 Au Maroc, environ 30.000 personnes sont affectées chaque année par le cancer. Parmi les femmes atteintes du cancer, 34,7% ont un cancer du sein, ce qui représente environ 7.000 nouveaux cas de cancer du sein par an. On estime que trois millions de Marocaines risquent d'être touchées par le cancer du sein. Leur âge moyen étant de 38 ans. Ainsi, 8 à 9% de femmes développeront ce cancer durant leur vie. Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), agence spécialisée dans le cancer de l'Organisation mondiale de la santé, estime que le cancer est la deuxième cause la plus fréquente de décès prématuré au Maroc, et l'incidence du cancer devrait y augmenter de près de 60% entre 2012 et 2030. «Le pays est actuellement confronté à un «double fardeau», avec des taux élevés de cancers liés à une infection et une augmentation des cancers associés à des facteurs de risque génésiques, alimentaires et hormonaux», relève le CIRC. Plusieurs facteurs de risque ont clairement été mis en évidence. Des antécédents familiaux du cancer du sein accroissent le risque par un facteur de deux ou trois. Les facteurs génésiques associés à une exposition prolongée à des œstrogènes endogènes, tels qu'une puberté précoce, une ménopause tardive ou une première grossesse tardive, figurent parmi les facteurs de risque les plus importants du cancer du sein. Notons également que les femmes qui utilisent des contraceptifs oraux ou un traitement hormonal substitutif courent ainsi un risque plus élevé par rapport aux femmes qui ne les utilisent pas. La consommation d'alcool, l'obésité et l'absence d'exercice physique sont des facteurs à ne pas négliger. Une priorité de santé publique Depuis sa création en 2005, la Fondation Lalla Salma a fait de la lutte contre le cancer une priorité de santé publique au Maroc. La Fondation a fourni d'importants efforts pour améliorer la prise en charge des malades et leur donner un nouvel espoir. Grâce à la Fondation, tous les patients atteints de cancers, traités dans les centres d'oncologie publics et titulaires de carte Ramed ont accès à 100% aux médicaments anticancéreux disponibles. La Fondation a également mené aussi plusieurs campagnes de sensibilisation et de prévention pour inciter les Marocaines à être plus attentives à leurs corps et à se faire dépister avant qu'il ne soit trop tard. Chaque année, 1 million de femmes sont dépistées et 200.000 patientes bénéficient d'un suivi médical. La Fondation a pu alléger les souffrances des patients et améliorer considérablement les conditions de leur prise en charge grâce à la création de plusieurs infrastructures sanitaires. Plus d'une vingtaine de centres de détection précoce ont déjà vu le jour et de nouveaux centres sont en préparation. Pour ce qui est de la formation liée à la lutte contre le cancer, la Fondation a formé des centaines de professionnels de la santé depuis sa création en 2005.