Lors d'une conférence de presse, les journalistes accusent l'entreprise de ne pas payer ses arriérés depuis août dernier. Ils affirment que la société n'a pas versé leurs cotisations à la CNSS depuis février 2002. Nouveaux rebondissements dans l'affaire Al Joumhour, le quotidien arabophone qui a cessé de paraître depuis août dernier. Le 25 octobre dernier, lors d'une conférence de presse donnée au siège du Syndicat National de la Presse Marocaine à Rabat, les journalistes «ont annoncé leur détermination à poursuivre la lutte à tous les niveaux pour satisfaire leurs revendications». Ils ont même menacé d'entrer dans une grève de la faim au cas où «la société Joumhour média persiste dans son entêtement et refuse d'honorer ses engagements vis-à-vis de la rédaction». Les journalistes accusent l'entreprise de ne pas payer leurs arriérés depuis août dernier. Ils affirment aussi que la société n'a pas versé leurs cotisations à la CNSS depuis février 2002. Selon leurs propos, «le litige avec Joumhour média «s'est déclenché à la suite d'une décision du Conseil d'administration de la société d'accorder aux journalistes 20 jours de congé au mois d'août, date de la sortie du dernier numéro». Selon toujours les journalistes, «le Conseil d'administration a justifié cette mesure par une volonté de restructurer le quotidien et de changer la maquette à partir de septembre, tout en s'engageant à régler les salaires impayés (juillet et août). Mais, la société n'a pas honoré ses engagements dans les délais fixés», précisent-ils. Devant l'attitude des responsables de Joumhour média, qui n'a pas encore déclarée faillite et l'absence de dialogue, les journalistes ont décidé d'organiser des sit-in, dont deux ont eu lieu jeudi dernier devant les sièges des partenaires de la société.