Présidés par Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, les travaux d'ouverture de la cinquième édition des Automotive meetings Tangier-Med (AMT) ont constitué, mercredi 23 novembre, l'occasion pour mettre en avant les dernières réalisations dans le secteur automobile, dont la conclusion de neuf contrats d'investissement permettant de générer un chiffre d'affaires de 2.268 millions de dirhams d'ici 2020. D'un montant budgétaire global de 441 millions de dirhams, «ces projets d'investissement contribuent au renforcement de la dynamique de croissance intégrée du secteur automobile, en parfait accord avec la logique des écosystèmes mis en place», a affirmé M. Elalamy. Ces neuf contrats d'investissement, qui permettent de créer quelque 2.122 emplois, portent sur les projets d'extension ou de création d'entreprises dans le secteur automobile, en particulier des écosystèmes «câblage automobile» et «intérieur véhicule et sièges». Ils seront d'un grand apport «en termes de création d'emploi, de transfert de savoir-faire et de perfectionnement des ressources humaines et des compétences», a tenu à préciser M. Elalamy. Organisés par l'Association marocaine pour l'industrie et le commerce de l'automobile (Amica), les travaux de cette cinquième édition, qui se poursuivent jusqu'au 25 novembre, contribuent à propulser Tanger sur le devant de la scène comme capitale automobile non seulement au Maroc, mais dans la région dans son ensemble. D'autant que la ville continue de gagner du terrain dans ce domaine, grâce à l'ouverture, en février 2012 de l'usine de Renault à Melloussa et le choix de ses importants fournisseurs (équipementiers) d'y implanter leurs unités industrielles. Réunissant, à l'instar des précédentes éditions, les principaux acteurs de la filière, les AMT 2016 sont marqués, selon les organisateurs, par une série d'événements, réalisés au cours de cette année en faveur de l'industrie automobile. Parmi lesquels, il y a lieu de citer la signature du fameux partenariat de la mise en place de l'écosystème Renault, le lancement du projet de construction de l'usine PSA Peugeot Citroën Maroc à Kénitra, l'installation de l'équipe d'achats Ford dans la Zone franche de Tanger et le lancement, depuis avril 2015, de «la cellule d'animation des écosystèmes métiers». La grande dynamique que connaît le secteur «est confortée par la restructuration actuelle du secteur en écosystèmes performants, conformément au Plan d'accélération industrielle 2014-2020 et qui sont de précieux catalyseurs de sa montée en gamme, ancrant davantage et de manière irréversible le secteur dans l'industrie automobile mondiale et ouvrant de véritables opportunités pour ses acteurs», a afirmé M. Elalamy. Avec une capacité de production de l'ordre de 600.000 véhicules par an, le Maroc continue, selon l'intervenant, de creuser son sillon dans l'industrie automobile, tout en se lançant un nouveau défi, à savoir celui d'atteindre un million de véhicules à l'horizon 2020. Considéré comme grand créateur d'emplois et premier exportateur au Royaume, le secteur permettra «à l'horizon 2020 d'employer plus de 160.000 citoyens et de générer plus de 100 milliards de dirhams à l'export», a dit M. Elalamy. En plus du site de Renault à Tanger et l'usine Somaca de Casablanca (du même groupe automobile), produisant respectivement 340.000 et 70.000 véhicules, l'autre projet automobile PSA de Kénitra prévoit de produire à terme quelque 200.000 véhicules et 200.000 moteurs. Selon Rémi Cabon, responsable de ce nouveau projet, les travaux de réalisation de cette usine vont bon train selon le planning préétabli. «Les travaux de terrassement sont presque terminés», a-t-il souligné. Ce responsable a poursuivi que les travaux de construction du projet vont démarrer début 2017 et la mise en service de l'usine est prévue début 2019. Sur le volet de ce qu'on appelle sourcing, il est prévu «l'installation au Maroc de plusieurs de nos fournisseurs pour nous accompagner dans notre projet», a dit M. Cabon, faisant de même remarquer que «l'Etat et nos différents partenaires tiennent tous leurs engagements pour nous aider dans toutes les étapes de la réalisation et la mise en service de ce projet».