C'est au Stand d'OCP à la Zone Verte du village de la COP22 qu'a eu lieu vendredi dernier la présentation de la dernière œuvre de l'artiste Mohamed El Baz. Dans son élan d'entreprise engagée sur de nombreux fronts, l'Office chérifien des phosphates soutient également les créations artistiques. Pour l'œuvre de M. El Baz, elle semble pousser les frontières du réel, une ingénierie d'un monde qui se tient «les fragments du monde qui s'adressent au monde». La sculpture est éclairée grâce à une énergie propre, ce qui fait sa force. Plantée au parvis de la gare de Marrakech, métaphoriquement l'œuvre inspire une marche sur l'eau sans qu'elle soit une sphère tractionnaire globale. La structure translucide de l'œuvre arbore des écrans qui laissent passer les territoires dans une perspective de dépassement des frontières. Elle habille les nuits de la ville ocre et crée un espace «social» dont l'artiste est fier. Retour à l'humain des silhouettes qui gravitent en haut de la sculpture comme pour rappeler le regard de l'homme sur son univers. Les continents enfouis et plantés sur l'œuvre expriment, selon l'artiste, une idée «pessimiste mais joyeuse» du monde. Plus la pièce avançait plus sa violence disparaissait, explique le sculpteur. Inspiré par ces voyages à travers le monde, Mohamed El Baz réalise une production artistique pour la ville ocre. Il confie à ce sujet : «Allez le soir voir les enfants jouer dedans, les mamans assises sur les bancs, c'est une sorte de petit village constitué alors que la ville est bruyante, si elle apporte quelque chose elle apporte à l'environnement social». Mohamed El Baz livre enfin quelques indices sur ce qu'il prépare à l'avenir : «Je travaille sur un projet de grande sculpture à Rabat, j'ai envie de me pencher un peu sur l'histoire de l'Islam, j'ai envie de faire une sculpture de ce que devait être la Tour Hassan à l'époque». Leila Ouchagour (Journaliste-stagiaire)