Malgré les turpitudes qui marquent l'économie mondiale, le Maroc a pu garder le cap. C'est ce qui ressort du rapport d'«Oxford Business Group». Le cabinet de recherche et de conseil a présenté, lors de la Cop22 à Marrakech, ledit rapport mettant en avant la diversification économique du pays. Ainsi, cette diversification soutenue par la hausse des exportations au cours des dernières années, constitue une dynamique qui favorise la croissance économique du pays. Le rapport élaboré en partenariat avec l'ambassade du Royaume-Uni au Maroc, met en avant les efforts de développement stratégique du Maroc. Selon le cabinet de recherche, ces efforts ont contribué à maintenir la stabilité tout en réduisant la dette et le déficit public. En conséquence, la croissance économique soutenue a atteint 1,7% durant le premier semestre de 2016. L'Oxford Business Group a évoqué les réformes entamées par le Maroc. Dans cette lignée, la mise en place de mesures telles que la réforme de compensation, entérinant la fin de celle sur les produits pétroliers. En outre, il a été clair selon l'analyse, que la réforme des impôts a également porté ses fruits en favorisant la stabilité économique et en réduisant le déficit budgétaire. Les secteurs comme l'aéronautique et l'automobile ont également propulsé la hausse des investissements industriels. Casablanca, un hub financier La nouveauté apportée par le rapport de cette année concerne la ville de Casablanca qui suit un plan stratégique à l'horizon 2020. Dans cette optique, l'analyse passe au crible le redéploiement de la ville, avec le développement de plusieurs segments tels que les infrastructures, le transport et les lieux culturels et touristiques. Dans ce cadre, le plan stratégique dédié à la capitale économique ambitionne d'améliorer la qualité de vie de ses habitants, la connectivité et la mobilité, l'excellence économique et administrative et loisirs. Les investissements attirés par Casablanca Finance City sont inéluctables, la place financière casablancaise est en passe de devenir un hub financier performant. Le rapport dresse une analyse approfondie des secteurs clés du pays comme le tourisme, la construction, l'énergie et l'industrie aérospatiale et automobile. «L'économie marocaine a considérablement évolué ces dix dernières années, avec une augmentation importante de la production dans les secteurs de l'industrie et des services. Alors que les difficultés au niveau économique mondial ont affecté certains segments d'exportation clés, le pays a su garder le cap contrairement à d'autres pays de la région», souligne le président-directeur général et rédacteur en chef d'Oxford Business Group, Andrew Jeffreys. Pour Robert Tashima, le directeur éditorial pour l'Afrique «le Maroc a réussi à maintenir son niveau de consommation domestique et d'investissement, soutenant ainsi la croissance alors que le contexte économique mondial présente toujours des difficultés». L'énergie du futur Avec l'organisation de la Cop22, le Maroc a franchi une nouvelle étape. Le rapport met en exergue les opportunités de croissance au Maroc ainsi que les défis à venir. Une pléiade de personnalités dresse un portrait sans concession des perspectives économiques et des projets portant l'économie marocaine. Préparer le futur avec l'énergie renouvelable constitue un axe majeur des transformations qu'a connues le pays et dont le rapport fait référence. Ainsi, l'analyse cite l'électrification du monde rural qui est passée de 15 à 95% entre 1995 et 2014. Cette approche met en avant également les stratégies du Maroc dans le domaine de l'environnement. Une stratégie qui ambitionne d'atteindre 2000MW en 2020 grâce au solaire et 42% de couverture électrique par éolienne. Leila Ouchagour (Journaliste stagiaire)