Rabat accueille ce week-end le premier colloque de la Société de psychanalytique marocaine (SPM). Organisée sous le thème «Psychanalyse et transmission de lien social», cette rencontre connaîtra la participation de plusieurs spécialistes marocains et étrangers. Les 10 et 11 décembre, Rabat sera le lieu de rencontre de dizaines de psychiatres et psychanalystes marocains et internationaux. Et pour cause, la capitale du Royaume abrite le premier colloque de la Société de psychanalytique marocaine (SPM), organisé sous le thème «Psychanalyse et transmission de lien social». Le programme de cette rencontre est très diversifié. Lors de la première journée des débats, plusieurs interventions ont été programmées notamment celle du Dr Jean-Richard Freymann sur «La transmission de la psychanalyse et la théorie des climats», du Dr Mohammed Ennaji concernant «L'amitié du prince, la forêt qui cache l'arbre», alors Dr Erik Porge interviendra sur le thème «De la foule comme formation de l'inconscient». L'après-midi de cette première journée sera consacré à deux thématiques : «Exil et transmission» et «Clinique et transmission». Quant à la seconde journée des débats, elle sera dominée par l'intervention de Claude Dumézil à propos des «Quelques principes pour la transmission de la psychanalyse», de Marie Depusset sur «La violence de l'analyse de texte, une expérience à la clinique de La Borde», d'Elie Doumit sur la «Transmission et désir d'analyste» et du Dr Jalil Bennani sur le thème : «Réinventer dans la culture». Le choix de ce thème de la transmission a de nombreuses significations selon les organisateurs du colloque. «La transmission de la psychanalyse est une expérience singulière. Depuis Freud, les psychanalystes se sont confrontés à cette question. La transmission se fait par l'expérience d'une analyse personnelle, par la pratique dite de contrôle et par la formation théorique», estime un communiqué de la Société. Et d'ajouter : «Interroger cette transmission conduit inévitablement à soulever des questions relatives à la langue et à la culture, aux identifications et aux identités. Comment en effet, peut s'opérer la transmission dans un pays attaché à ses traditions tout en étant habité par un désir de modernité ? Comment être à l'écoute de la parole de l'individu tout en accompagnant les mutations sociales ainsi que les avancées de la science notamment dans le domaine des neurosciences et de la biotechnique ? Il est à rappeler que la Société de psychanalytique marocaine a été créée en décembre 2001. Une instance née «d'un désir de fondation et d'une demande insistante de formation émanant de praticiens exerçant dans le champ de la psychiatrie et de la psychologie», comme le souligne les initiateurs de cette création.