Les forces gouvernementales ont annoncé avoir tué lundi quatre membres de groupes islamistes armés, soupçonnés d'être derrière l'attentat qui a fait sept morts jeudi à Zamboanga, dans le sud des Philippines. L'offensive militaire entamée au lendemain de la double explosion criminelle dans un centre commercial de Zamboanga jeudi dernier se poursuivait ce lundi dans le sud de l'archipel philippin, dans la province de Lanao del Sur, où sévit la guérilla islamiste. Divisée en plusieurs groupes, cette dernière comprend des rebelles du Front Moro de Libération Islamique (FMLI), ceux d'Abou Sayyaf – spécialisés dans la prise d'otages étrangers - et enfin des éléments d'une faction du Front Moro de Libération Nationale (FMLN). Tous ces groupes se seraient récemment associés, selon le général Eduardo Purificacion, porte-parole des forces armées philippines. «Les troupes gouvernementales ont lancé une offensive la semaine dernière contre la guérilla et ce matin elles ont rencontré un groupe de rebelles à Sultan Gumander», a-t-il ajouté. Sultan Gumander est une ville de montagne où les soldats ont déjà repéré la semaine dernière un camp du FMLI. «En tout, il y a environ 50 morts du côté ennemi depuis le début de la campagne la semaine dernière», a déclaré le porte-parole militaire. Cette traque des «terroristes» n'a cependant pas empêché les séparatistes de frapper une nouvelle fois dimanche. Une bombe a explosé près d'une nécropole catholique à Zamboanga, dans le sud des Philippines, tuant un soldat et faisant au moins 17 blessés. «C'est le travail de terroristes», a alors affirmé le commandant militaire du sud des Philippines, le lieutenant général Narciso Abaya. Selon la police, les soldats qui ont accouru sur les lieux ont arrêté un Musulman d'une quarantaine d'années et l'ont remis aux autorités pour interrogatoire. Des témoins l'auraient vu laisser un vélo-taxi à l'entrée de la nécropole peu avant l'explosion.