A la fin de l'année scolaire 2015-2016, le programme de l'Ecole de la deuxième chance a permis la réinsertion de 10.620 élèves dont 6.818 ont pu poursuivre leur cursus de l'éducation formelle, et 3.802 ont pu intégrer le cycle de la formation professionnelle. Pas moins de 69.642 élèves ont pu profiter des programmes de l'éducation non formelle durant l'année scolaire 2015-2016. Ceci a permis d'offrir à ces jeunes, n'ayant pas pu accéder à l'école ou ayant quitté ses bancs prématurément, une deuxième chance pour pouvoir poursuivre leur scolarisation. Parmi eux, 29.873 sont bénéficiaires du programme de l' «Ecole de la 2ème chance (E2C)», selon le bilan de la direction de l'éducation non formelle. Ce premier programme a été mis en place à travers des conventions de partenariat entre le ministère de l'éducation nationale et de la formation professionnelle et 430 associations. Pour ce faire, lesdites associations ont recruté 1.188 animateurs dont 49% dans le milieu rural. A la fin de l'année scolaire 2015-2016, le programme de l'Ecole de la deuxième chance a permis la réinsertion de 10.620 élèves dont 6.818 ont pu poursuivre leur cursus de l'éducation formelle, et 3.802 ont pu intégrer le cycle de la formation professionnelle. Soit 36% du total des inscrits à ce premier programme. C'est ainsi que l'E2C assure l'accompagnement pédagogique des enfants âgés entre 9 et 16 ans qui, à cause de leur situation précaire, ont dû abandonner l'école. Ces enfants sont pris en charge par des associations pendant un an avant de réintégrer l'enseignement public ou la formation professionnelle. Le budget alloué à cette opération est de 1.200DH/an/enfant, fourni par le ministère de l'éducation nationale. Quant à la formation qu'assurent les associations, il s'agit d'un «recyclage», selon la direction de l'éducation non formelle, qui permet la remise à niveau des jeunes bénéficiaires par rapport aux langues principales (français-arabe) et les mathématiques. Durant cette même période, les élèves sont soumis à des contrôles et examens, et même des visites des inspecteurs de l'éducation nationale. A la fin de l'année de cette année de réintégration, l'élève passe un dernier examen qui lui permet d'intégrer l'école de l'enseignement public s'il est encore âgé entre 10 et 11 ans. Il peut être également orienté vers la formation professionnelle, s'il est âgé de 15 ans et plus. A rappeler que cette initiative a été introduite en 2010. Elle vise non seulement à garantir la réussite des enfants issus du programme E2C et qui ont été insérés dans le système formel, mais aussi les enfants ayant bénéficié de l'insertion directe à travers les opérations «Caravane» ou «Child to child». A cet effet, 3.056 bénéficiaires du programme de l'accompagnement scolaire ont profité de l'insertion directe dans l'éducation formelle à la fin de l'année scolaire 2015-2016. En ce qui concerne le programme de la mobilisation communautaire et la veille éducative (l'opération Child to child et l'opération Caravane de mobilisation communautaire), 36.713 élèves ont été intégrés via le programme, dont 6.816 immigrés. Les bénéficiaires de ce dernier programme ont pu profiter d'une insertion directe que ce soit des élèves déscolarisés (qui ont été contraints à quitter l'école), et aussi des non scolarisés (qui n'ont jamais suivi de cursus scolaire). Les objectifs pour l'année scolaire 2016-2017 Poursuivant ses efforts contre l'abandon scolaire et l'analphabétisation, le ministère de l'éducation nationale et de la formation professionnelle œuvre en cette année 2016-2017 à faire bénéficier 70.000 enfants et jeunes des différents programmes de l'éducation non formelle (ENF). Il compte également poursuivre l'instauration et le développement du programme Ecole de la 2ème chance-Nouvelle Génération (E2C-NG) pour la mise à niveau éducative et l'insertion socioprofessionnelle. Et pour ce faire, la tutelle compte mettre à niveau l'arsenal institutionnel des programmes de l'ENF (certification, passerelles, gestion des centres). Aussi il est nécessaire d'améliorer la qualité des services desdits programmes. Le renforcement de la qualité de la gestion des programmes fait aussi partie des objectifs du ministère, en assurant la formation des intervenants dans le système d'information, suivi et évaluation, etc. Le ministère compte mettre en place l'expérience pilote de l'éducation non formelle numérique et le collège non formel, sans négliger la nécessité de développer un curricula de l'insertion pédagogique des enfants des immigrés. Meryem Laftouty Journaliste stagiaire