L'organisation agricole espagnole Coag-Ir a fait craindre une surproduction marocaine en tomate qui serait due aux dernières précipitations survenues dans la région d'Agadir. «Les fortes précipitations qu'a enregistrées la région d'Agadir ces derniers jours pourra avoir comme effet une surproduction de tomate durant les mois de novembre et décembre. Cela permettra de présenter une offre importante sur le marché européen». L'information ne provient pas des agriculteurs, encore moins des responsables marocains, mais plutôt de Coag-Ir, une association qui regroupe les producteurs Espagnols de tomates. De quoi marquer d'emblée la crainte qui s'est emparée des agriculteurs ibériques quant à …la tomate gadirie. Dans ce sens, il est indiqué que le contingent de tomate que cette région du Maroc pourrait exporter en novembre prochain est de l'ordre de 20.000 tonnes précisant qu'il s'agit de la même quantité exportée la saison dernière. Pour se préparer à un éventuel ras-de-marée de la tomate marocaine, les producteurs espagnols signalent également qu'ils travaillent d'arrache pied depuis plusieurs mois, à l'élargissement des superficies agricoles consacrées à cette production. Ils ajoutent : «Motivés par la qualité des engrais cumulés la saison dernière, certains agriculteurs, opérant dans d'autres productions, se convertiront également à la tomate». Ils estiment que les terres où cette agriculture est cultivée augmenteraient de 10 %. La Coag-Ir ne cesse par la même occasion d'exiger des certificats d'importation, «unique procédé qui permet de contrôler les exportations marocaines en tomate et de contrer la possibilité d'une quelconque augmentation de ces exportations dans les négociations entamées entre le Maroc et l'Union européenne et qui seront finalisées avant la fin de l'année». Si le symbole de toutes les peurs dans les sociétés occidentales dans les fêtes d'Halloween est la citrouille, celui des espagnols est bel est bien la tomate marocaine.