Il a rassemblé une communauté d'experts pour se pencher sur des solutions innovantes en réponse aux différents problèmes Le premier hackathon sur l'agro-environnement (Hack4Impact) a été clôturé le dimanche 18 septembre après trois jours de pitching, hacking, coaching... Organisé par le ministère de l'agriculture et de la pêche maritime et Impact Lab, un incubateur de startups à fort impact social et environnemental, Hack4Impact a rassemblé pendant 3 jours une communauté d'experts, de professionnels, d'industriels, chercheurs, étudiants et citoyens de tout bord pour se pencher sur des solutions innovantes, pouvant être implémentées en réponse aux problèmes impactant la durabilité de l'agriculture au Maroc. L'événement, qui s'est tenu dans les locaux d'Algo Consulting, une entreprise de services numériques fondée en 2007 par Tarik Fadili et basée à Rabat, avec deux filiales aux Etats-Unis et Emirats Arabes Unis, est labellisé COP22. Hack4Impact a démarré le 16 septembre à 18h30. Une longue file d'entrepreneurs se trouvait sur place, tous impatients de faire leur check-in et de commencer le hackathon. Ce dernier a été ouvert officiellement par les interventions des invités partenaires, à savoir Mariem Dkhil, directrice du financement durable du Crédit Agricole, et Jaouad Bahaji, directeur de l'enseignement de la Formation et de la recherche au ministère de l'agriculture et de la pêche maritime. Tous deux ont partagé un bref état des lieux du domaine de l'agroenvironnement au Maroc, en invitant les participants à prendre part au développement de solutions aux différentes problématiques actuelles. «Notre ambition est que l'agriculture du pays soit une agriculture compétitive portée par les jeunes et en phase avec le développement technologique. C'est dans ce cadre que nous avons développé ce partenariat avec Impact Lab», déclare M. Bahaji. «Le ministère de l'agriculture dispose d'un plan national de formation et de recherche. Nous avons formé dans ce cadre plus de 500 ingénieurs, 10.000 techniciens et nous œuvrons toujours pour l'insertion professionnelle des jeunes à travers notamment l'encouragement à la création d'entreprises. Cela se fait dans le cadre de partenariats avec des acteurs du secteur privé comme avec l'incubateur Impact Lab». Jaouad Bahaji ajoute que le ministère compte organiser des événements pareils dans plusieurs régions du Maroc avec une approche inclusive qui associe le secteur public et privé, dans le but de former des jeunes, les pousser à innover et les accompagner dans la réalisation de leurs projets. Après une série de 22 pitchs de 1 minute de présentation des différents projets, les entrepreneurs-participants ont fusionné en 15 projets. 7 seulement ont été retenus pour la finale du dimanche après une série d'ateliers de formation, jour et nuit, avec la présence de coachs du ministère de l'agriculture et de la pêche maritime, Crédit Agricole du Maroc, Green Smile, Elephant Vert, OCP Fund for Agriculture... Le Jury, composé de Fatima Charradi, PDG du Fonds agricole OCP, Jouad Bahaji, Mustapha Ben Al Ahmar, directeur de CERCAM, Crédit Agricole du Maroc, et Leyth Zniber, co-fondateur de Numa Casablanca, a sélectionné 3 gagnants, 3 projets innovants, à savoir : Mashi Gachis pour le up-cycling des produits prospérimés des grandes surfaces, Anthia, une application facilitant la maintenance des serres et la gestion de l'irrigation, et Beldia pour la production de la mauve surgelée. Un plan national des incubateurs pour encourager l'innovation dans le domaine agricole L'agriculture marocaine se trouve aujourd'hui face à plusieurs défis qui l'obligent à entreprendre des réexamens radicaux pour répondre à une exigence de changement, d'innovation et de réforme pour un scénario de progrès durable. Le Plan Maroc Vert a vu le jour dans ce cadre. Selon Jaouad Bahaji, ce plan imprime au secteur agricole une dynamique d'évolution équilibrée et évolutive depuis son lancement. Une dynamique qui tient compte des spécificités du secteur tout en exploitant les marges de progrès et en faisant face aux nouveaux enjeux sans oublier de préserver les équilibres sociaux et économiques. «Le ministère accompagne la profonde mutation que connaît le système agroalimentaire mondial. Nous avons organisé Hack4Impact en partenariat avec l'incubateur Impact Lab et nous comptons lancer des incubateurs également. Un plan national de création des incubateurs est en étude pour renforcer l'accompagnement des jeunes et le développement du secteur avec une dimension technologique et moderne». La vision agricole du Maroc est sur la bonne voie vu que l'innovation constitue la clé du développement technologique du secteur, et son encouragement ne peut qu'améliorer la compétitivité et la production. Soukaina Zoubir (Journaliste stagiaiare)