Pour Milouda Hazeb, du PND, la présence des femmes au Parlement est un élément essentiel dans la lutte quotidienne contre les préjugés. Milouda Hazeb tient toujours à préciser qu'elle est la première femme à avoir accédé au poste de secrétaire général adjoint d'un parti politique marocain. Celle qui se présente comme un membre fondateur en 1982 du Parti national démocrate est aujourd'hui député de la nation après avoir été tête de la liste nationale. Présidente de l'association de la femme démocrate, elle a été aussi membre du conseil municipal de Marrakech de 1983 à 1992. Marrakechie, elle l'est jusqu'au bout des ongles. Cela est perceptible dans sa voix, sa manière de polémiquer et surtout son sens de la réplique. Et c'est tout à fait légitime si le PND l'a proposée au gouvernement de 1992 et qu'elle soit membre de la commission qui a été chargée de faire propositions d'amendements du statut personnel. Aujourd'hui parlementaire, Mme Hazeb se dit plus que jamais décidée à réaliser ses objectifs, à savoir instaurer une culture d'égalité entre l'homme et la femme, permettre aux femmes d'accéder aux différents postes de responsabilité et améliorer les dispositifs juridiques en faveur des femmes. « Nous considérons la présence des femmes au Parlement comme un élément essentiel dans cette longue chaîne de lutte quotidienne contre les préjugés et les apriori et pour une nouvelle culture de citoyenneté », dit-elle. Pour elle, le travail des deux femmes parlementaires PND ne doit pas être consacré uniquement aux questions de la femme. Quoique ce volet reste primordial. « C'est un travail qui nous permettra de défendre les intérêts du pays, de consolider ses institutions, et de tout mettre en œuvre pour une vie décente de l'ensemble du peuple marocain. Dela dit, on fera tout notre possible pour améliorer les conditions de vie de la femme et l'environnement juridique la concernant ». Mme Hazeb connaît bien le poids de mots et mesure le poids des maux. Elle ne se laissera pas berner par un discours de bonnes intentions et sait que pour avoir son siège parlementaire, elle a dû se présenter sans succès trois fois : 1984, 1993 et 1997. Des échecs qu'elle met sur le compte des tripatouillages. Soit, mais a-t-elle maintenant en tant que député, les moyens de réaliser ses ambitions politiques ?