Le ministre de l'enseignement supérieur annule la décision adoptée tout juste il y a 3 semaines Non, la fusion des Facultés de médecine, de médecine dentaire et de pharmacie n'aura pas lieu. Au cours du Conseil de gouvernement du 30 juin dernier, le gouvernement a adopté un décret restructurant l'enseignement supérieur. Parmi les nouveautés du décret figure la fusion des facultés de médecine, de médecine dentaire et de pharmacie. Seulement voilà, le principal syndicat de l'enseignement supérieur, SNESup, critique rapidement la décision du ministre de tutelle, Lahcen Daoudi. Face à la grogne des syndicalistes, et sous proposition du ministère, une réunion a eu lieu mercredi dans l'après-midi. Et c'est le SNESup qui en sort vainqueur face à un ministre qui a eu du mal à convaincre le syndicat de l'utilité de la fusion des trois facultés. «Au cours de cette réunion, nous nous sommes mis d'accord avec le ministre de l'enseignement supérieur sur l'annulation définitive de la fusion des facultés de médecine et de dentaire prévue par le décret adopté récemment en Conseil de gouvernement», explique Abdelkrim Madoun, secrétaire général du syndicat de l'enseignement Supérieur. «Nous avons convenu au cours de la même rencontre d'aller plutôt vers la création de pôles spécialisés au niveau des universités au Royaume. Autrement, chaque université aura 4 pôles, notamment un pôle santé regroupant les facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire», ajoute-t-il. Cela dit, il va falloir attendre encore un petit peu avant l'émergence de ces pôles. Le ministre et le syndicat ont décidé que la création de pôle universitaire doit être inscrite dans la future loi-cadre sur l'enseignement supérieur. Les polytechniques aussi ! La reculade de Lahcen Daoudi a également porté sur les écoles polytechniques. Dans le décret adopté le 30 juin dernier par l'Exécutif, le ministère de l'enseignement supérieur projetait la création de plusieurs écoles polytechniques à travers le Royaume. Celles-ci devraient englober notamment les FST (facultés des sciences techniques) en place dans les universités marocaines. «La création des écoles polytechniques est maintenue mais nous avons obtenu du ministère un délai d'une à deux années au cours desquelles les enseignants des FST vont réfléchir sur les manières optimales pour préparer l'arrivée des écoles polytechniques», a expliqué le secrétaire général de la SNESup. Pour rappel, le gouvernement avait adopté, fin juin, un décret relatif aux institutions et cités universitaires. Le décret prévoyait notamment la création des facultés de médecine et des sciences de la santé pour remplacer les facultés de médecine et de pharmacie actuelles ainsi que les deux facultés de médecine dentaire. Le texte annonce, par ailleurs, la création de 15 écoles polytechniques réparties sur 11 universités à travers le pays. Ces écoles devaient remplacer les FST mais également les écoles supérieures des sciences appliquées et les écoles supérieures de technologie. Ce sont là autant de décisions qui avaient provoqué une levée de boucliers dans les milieux universitaires à travers tout le pays.