L'ouverture s'est effectuée en présence de SAR le Prince Moulay Rachid Les dirigeants de la Méditerranée se retrouvent ces lundi et mardi, à Tanger, pour permettre d'enclencher des dynamiques vertueuses pour préserver la région et peser sur les Etats pour que la COP22, qui aura lieu en novembre prochain à Marrakech, aboutisse à des engagements ambitieux. C'est à l'occasion de la MedCop Climat, dont la cérémonie d'ouverture qui s'est déroulée en présence de SAR le Prince Moulay Rachid a été marquée par la lecture du message royal par Ilyas El Omari, président de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et président de cette deuxième édition. «Il nous est agréable de nous adresser aux participants de la deuxième conférence des parties des pays riverains de la Méditerranée sur les changements climatiques, la MedCop Climat, réunis aujourd'hui à Tanger, ici-même, où en 2015, avec Son Excellence Monsieur François Hollande, nous avions appelé à une action solidaire et résolue en faveur du climat», a indiqué SM Mohammed VI. Le Souverain a tenu à rappeler que l'année dernière, pour la première fois, les représentants de la société civile, des entreprises, des collectivités territoriales et des Etats de la Méditerranée se retrouvaient à Marseille afin de souligner leur engagement collectif dans la lutte contre les changements climatiques et préparer une position commune pour la COP21. En tant que Méditerranéens, «nous partageons à la fois des défis socio-économiques et géographiques, mais aussi en raison de la vulnérabilité de nos territoires des défis environnementaux. Le groupe d'experts intergouvernemental de l'évolution du climat (GIEC) l'affirme. La Méditerranée sera sans doute l'une des régions du monde les plus impactées par le réchauffement climatique, à la fois sur les ressources naturelles et sur les grands secteurs de l'économie, l'agriculture, la pêche, le tourisme, l'industrie, la production d'énergie,... », a-t-il affirmé. Le Souverain a poursuivi que la MedCop de Tanger constitue un moment privilégié pour donner une impulsion décisive à des projets emblématiques, tels que la création d'un groupe d'experts sur les changements globaux en Méditerranée, la création d'une plate-forme méditerranéenne de compensation carbone volontaire et éthique ou encore le développement du fonds fiduciaire pour les aires marines protégées. «A mi-chemin entre la COP21 et la COP22, elle offre également aux acteurs de la région une opportunité essentielle pour coordonner leurs positions sur la mise en œuvre de l'accord de Paris et institutionnaliser la voix de la Méditerranée au niveau international, au sein des instances de négociations sur le climat», a-t-il dit. Concernant la prochaine COP22, prévue à Marrakech, le Souverain a fait part que celle-ci qui vient après celle de Paris constituera un instant de vérité pour la diplomatie climatique. Il a ajouté que seul l'engagement collectif des acteurs mondiaux à faire vivre cet accord par des décisions et actions ambitieuses et concrètes permettra de contenir le réchauffement mondial en deçà de 2° Celsius. «En effet, les contributions des pays parties de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques se sont révélées insuffisantes pour nous permettre d'atteindre cet objectif. Aussi l'urgence est-elle d'emprunter des voies de développement durable et des trajectoires technologiques innovantes et d'en accélérer la mise en œuvre», a-t-il souligné. Le Souverain a tenu à préciser que la COP22 examinera un plan d'action décisif consacré aux technologies, comprenant trois volets principaux : la diffusion des technologies matures, l'émergence de technologies de rupture et le soutien à l'innovation à travers la recherche et développement. Fidèle à son histoire, «le Royaume du Maroc exprimera sa solidarité avec les populations les plus vulnérables ou menacées par le changement, en accordant, tout au long de sa présidence, une attention particulière aux Etats insulaires, à l'Afrique et plus largement à tous les pays en développement», a-t-il dit.