L'Office des changes relève dans ses dernières statistiques une aggravation du déficit commercial de 5,2 milliards de dirhams (6,5%). L'écart commercial s'articule ainsi autour d'un solde négatif de 85,23 milliards de dirhams contre 80,03 milliards de dirhams une année auparavant. Au moment où tout le monde s'attendait à une embellie des échanges extérieurs, le gouffre commercial se creuse au premier semestre de l'année. La balance a penché en faveur des importations qui se sont consolidées de plus de 7 milliards de dirhams durant les six premiers mois de l'année. Les importations marocaines ont atteint, à fin juin, une valeur globale de 200,1 milliards de dirhams contre 193,04 milliards de dirhams une année auparavant. La variation semestrielle dégage ainsi une hausse de 3,7% comparé à la même période de l'année précédente. Les exportations se sont également situées sur un trend haussier. L'amélioration s'est, cependant, inscrite au ralenti par rapport au niveau enregistré durant 2015. Les expéditions marocaines se sont ainsi appréciées de 1,6% gagnant sur l'année 1,8 milliard de dirhams. Les exportations au premier semestre de l'année se sont ainsi situées autour de 114,8 milliards de dirhams contre 113,01 milliards de dirhams le même semestre de l'année précédente. Compte tenu de ces variations, l'Office des changes relève dans ses dernières statistiques une aggravation du déficit commercial de 5,2 milliards de dirhams (6,5%). L'écart commercial s'articule ainsi autour d'un solde négatif de 85,23 milliards de dirhams contre 80,03 milliards de dirhams une année auparavant. Importations : Les biens d'équipement sauvent la mise Les biens d'équipement ont tiré à la hausse les importations marocaines. Ces marchandises se sont inscrites en hausse de 15%, soit des importations de l'ordre de 55,79 milliards de dirhams à fin juin. Le Maroc a importé également 40,27 milliards de dirhams de produits finis de consommation gagnant sur l'année 5,43 milliards de dirhams. De ces produits, on note une hausse de 43,3% des voitures de tourisme, soit une importation de 7,36 milliards de dirhams à fin juin contre 5,13 milliards de dirhams à la même période de l'année passée. Les importations en produits alimentaires se sont également inscrites en hausse. Elles ont, en effet, grimpé de 14% au premier semestre atteignant un montant de 23,16 milliards de dirhams. Les importations en blé se sont établies à 7,39 milliards de dirhams au moment où celles de l'orge ont atteint 1,17 milliard de dirhams. En revanche, les achats de produits énergétiques ont régressé durant le semestre. Ils ont basculé en une année de 35,4 milliards dirhams à 24,2 milliards de dirhams perdant à fin juin 2016 près de 11,2 milliards de dirhams de leur valeur. Exportations : L'automobile maintient le cap Les exportations en automobiles maintiennent toujours leur rythme de croissance. Les expéditions auto ont atteint une ventilation positive de l'ordre de 15% au premier semestre. Ainsi, la valeur de ces exportations s'est consolidée de 3 milliards de dirhams pour atteindre à fin juin les 28,7 milliards de dirhams. A cet effet, les exportations relatives au câblage automobile se sont situées autour de 10,72 milliards de dirhams au moment où la construction automobile a réalisé un chiffre à l'export de l'ordre de 15,63 milliards de dirhams. Le secteur agricole a réalisé des exportations en hausse de 6,4% atteignant ainsi une valeur de 25,36 milliards de dirhams. Le textile a pour sa part affiché une nette évolution à l'export grimpant ainsi de 5% au premier semestre. MRE : Plus de 29 milliards de dirhams de recettes Les transferts MRE ont également connu une amélioration durant le semestre. Les recettes des Marocains du monde ont atteint à fin juin les 29,1 milliards de dirhams, en hausse de 3,9% par rapport à la même période de l'année passée. Même ventilation affichée par le secteur du tourisme. Les recettes touristiques sont passées de 25,4 milliards de dirhams à 26,3 milliards de dirhams au premier semestre soit une amélioration de l'ordre de 3,4%. En revanche, le flux des investissements directs étrangers s'est rétracté aux six premiers mois de l'année. Il a fléchi de 23% par rapport à la même période de l'année précédente, soit un flux de 12 milliards de dirhams contre 15,6 milliards de dirhams au premier semestre, 2015. Cette régression est due, selon l'office des changes, au repli de 12% des recettes au moment où les dépenses d'investissement ont atteint un pic de 29,3% à fin juin.