Améliorer la gouvernance de l'économie sociale et solidaire au Maroc est l'une des principales préoccupations des professionnels du secteur. Tous les efforts convergent vers l'essor de ce levier de développement régional. Les engagements à approfondir et à promouvoir une économie de proximité ont été réitérés lors des deuxièmes Assises nationales de l'économie sociale et solidaire (ESS), tenues jeudi 14 juillet à Casablanca, sous le thème «économie sociale et développement durable». Le débat a, en effet, porté sur la nécessité d'actualiser la stratégie nationale de l'ESS en vue de l'inscrire en cohésion avec les différentes visions sectorielles. D'ailleurs, c'est ce qu'a souligné Fatema Marouane dans son intervention. La ministre de l'artisanat, de l'économie sociale et solidaire a insisté sur la nécessité de clarifier le concept de l'ESS dans le contexte marocain ainsi que sur la caractérisation du champ et des acteurs qui le composent. Synergie et complémentarité sont les maîtres mots qui devraient guider ce gisement de croissance vers plus de résilience et d'inclusion. Une mutation qui dépend plus durenforcement des compétences des acteurs du secteur, le financement des organisations qui y opèrent et surtout de la mise en place d'un cadre juridique qui définit les périmètres de l'ESS. Une urgence qui a poussé les professionnels du secteur à ouvrir un important chantier de réforme. Le projet de loi-cadre de l'ESS, présenté lors des Assises, est entré dans le circuit d'adoption législative. Selon les représentants du secteur, ce texte a été conçu dans le respect d'une démarche participative suivie d'un processus de concertation et de validation auprès des acteurs institutionnels. «Ce dispositif aborde les problématiques de définition du champ d'application, des principes et des entités composant l'économie sociale et solidaire», apprend-on des intervenants. De même, le projet de loi traite les questions relatives, entre autres, à la caractérisation de l'entreprise sociale, à la restitution des données sur l'économie sociale et solidaire ainsi qu'à la représentation des acteurs et aux politiques publiques de développement de l'économie sociale et solidaire. Les Assises, tenues en marge de la 5ème édition du Salon national de l'ESS, ont permis de mettre le point sur la relation qu'entretient le Maroc dans ce domaine avec ses partenaires internationaux. Des représentants de 14 pays africains ont répondu présent à cet événement, citons en l'occurrence le Gabon, le Mali, la Côte d'ivoire, le Cameroun le Bénin, l'Egypte, la Tunisie. De la rive européenne, on note la présence de la France, la Belgique, la Suisse, le Luxembourg et l'Espagne. Le renforcement de partenariats a été à l'ordre de la rencontre. Le Maroc et l'Espagne ont conclu dans ce sens un partenariat d'entente consolidant ainsi les échanges des deux Royaumes en termes d'artisanat et d'économie solidaire. D'autres conventions ont été ratifiées avec les présidents de conseils régionaux en vue d'instaurer un développement régional par le biais de la valorisation des ressources et des potentialités locales.