Répétition générale avant les Assises du Tourisme, la rencontre de Rabat du 15 octobre, à l'initiative de la Fédération du tourisme, a permis de faire le point sur les grandes lignes du plan-cadre 2010. Plus de 500 opérateurs et intervenants dans le secteur ont fait le déplacement. Le calendrier de la libéralisation du transport aérien est reporté jusqu'en 2004. C'est ce qu'a annoncé en substance le ministre du Transport dans son discours, mercredi dernier, lors de la journée-débat sur le tourisme, organisée à l'initiative de la Fédération nationale du tourisme. D'ici là, un document de procédure, basé sur les résultats d'une étude (présentée partiellement durant la journée de la conférence-débat), verra le jour. Il fera état des nouvelles lignes, des obligations des vols réguliers, des restrictions sur les aéroports conformément aux règles internationales. D'autres thèmes étaient aussi au rendez-vous: la nouvelle stratégie publi-promotionnelle, l'accord conclu en août dernier avec les professionnels en ce qui concerne la fiscalité locale…etc Pour sa part, le ministre du Tourisme a survolé les réalisations à travers un rappel des objectifs 2010 : création de 160 000 lits composés en 130 000 lits nouveaux pour le balnéaire et 30 000 pour le culturel) et restructuration du balnéaire existant. Le ministre a aussi insisté sur la mise en adéquation du développement de l'offre aérienne avec celui des capacités hôtelières. Concernant le volet promotion, aussi bien le ministre du Tourisme que la Directrice de la promotion, ont insisté sur la mise en place d'un marketing moderne axé sur un partenariat étroit avec les Tours Opérateurs et l'implication des professionnels et des régions. Les avancées en matière de promotion sont énormes avec la mise en place d'une procédure d'allocation du budget de l'ONMT par marché, par nature de dépenses et par région. Déjà, 18 accords de co-marketing ont été signés avec des TO sur les principaux marchés. Manière sans doute de faire allusion aux retards pris par certains GRIT (Groupement Régionaux d'Intérêts Touristiques) à se transformer en CRT, le ministre a jugé fondamentale la mise en place des institutions représentatives des professionnels tant au plan national que régional, «en vue d'assurer une coordination des efforts de chacun et une communication fluide entre tous les intervenants». Concernant l'état des réalisations de l'année 2003, le Maroc n'est pas en retard dans son programme 2010. Trois stations ont d'ores et déjà été concédées : il s'agit des stations de Taghazout à Dallah El Baraka, Saadia au groupe espagnol Fadesa et Essaouira au consortium Belgo-français Thomas & Piron/L'atelier. Deux autres stations, celles de Larache et Mazagan sont en cours d'attribution, respectivement à Thomas & Piron et Kerzner. Le dossier restructuration, moins médiatisé que le plan Azur, avance aussi. L'étude marketing de la ville de Fès a permis de définir des cibles, des produits ainsi que des mesures d'accompagnement à développer pour relancer cette destination. La ville fait l'objet d'une campagne de promotion dans les principaux marchés émetteurs européens. Récemment des prix promotionnels ont été adoptés au départ des principaux marchés européens en partenariat avec des Tours Opérateurs. Pour les villes d'Agadir et Tanger, des études de repositionnement et de réaménagement urbanistique ont été lancées. Casablanca fait l'objet, quant à elle, d'un plan de développement piloté par le CRT en partenariat avec le ministère du Tourisme. Sur le tourisme intérieur, le ministre a fait état d'une étude de faisabilité en cours. Pour les années 2003 et 2004, dix produits de niche ont été sélectionnés dont deux déjà opérationnels. Trois produits ont été conçus au niveau du produit rural en partenariat avec le cabinet international Chemonics et l'aide de l'USAID, et la mise en place de leurs infrastructures est en cours. Pour 2004, les objectifs sont nombreux avec, entre autres, la concession de la plage Blanche, qui s'annonce difficile (peu de candidatures), l'éxécution du plan d'action pour le tourisme intérieur, et surtout l'éxécution du programme de libéralisation de l'aérien. Mais pour beaucoup de professionnels présents à cette journée-débat, la réforme de la TPT, un engagement figurant dans le contrat-programme, sera l'une des priorités.