Le Maroc s'est engagé, ces dernières années, à intégrer le club des pays émergents grâce à d'importants projets structurants, dont celui de la réalisation de lignes de grande vitesse (1.500 km) qui fait partie de la continuité du développement du réseau ferroviaire dans l'ensemble de son territoire. C'est dans ce contexte que s'est tenu le premier colloque de «la grande vitesse ferroviaire», qui a pris fin, vendredi 27 mai, à Tanger. Reliant dans sa première étape Tanger à Casablanca (200 km), dont les travaux sont en phase finale, ce grand chantier de LGV a permis de «faire du Maroc le premier pays africain et arabe à avoir adopté ce moyen de transport ferroviaire», a indiqué Mohamed Najib Boulif, ministre délégué chargé du transport. Le ministre a souligné l'importance de ce projet permettant de favoriser la mobilité et l'aménagement du territoire, contribuant ainsi au développement durable au Maroc. Il en a résulté «un effet bénéfique pour les régions traversées par la LGV», a dit M. Boulif. Organisée par l'Office national des chemins de fer (ONCF) et l'Union internationale des chemins de fer (UIC), cette manifestation de deux jours- qui a réuni des experts, des décideurs politiques et des acteurs économiques venus des différents pays ayant adopté la LGV- constitue, selon les organisateurs, un jalon important dans la mise en service de la première ligne Tanger-Casablanca, prévue pour le premier semestre de 2018. «Cette première ligne s'inscrit dans le cadre d'une stratégie volontariste et ambitieuse engagée en vue d'accompagner la dynamique que connaît notre pays et bâtir les bases d'un moyen de transport ferroviaire efficace et efficient», a affirmé le directeur général de l'ONCF, Mohamed Rabie Khlie. La future ligne Tanger-Casablanca, selon le DG, est la première étape d'un ambitieux schéma directeur dans lequel le Royaume s'est associé aux compétences françaises en matière de grande vitesse. M. Khlie a poursuivi que cette première ligne est conçue d'une façon intégrée et grâce à une forte mobilisation, soutenue par les différentes parties prenantes et un système de gouvernance approprié. Permettant aux usagers de faire, dans deux ans, le voyage entre Tanger et Casablanca en 2h10, «ce projet avance à pas sûrs et enregistre un taux d'avancement global de 78%», a-t-il précisé. Il est à noter que les travaux de ce premier colloque ont été marqués par la présentation des expériences des pays ayant fait le choix de la grande vitesse ferroviaire. A titre d'exemple, le réseau français de LGV qui est actuellement à 2.024 km, permettant de «remplir deux rôles majeurs: une mobilité rapide aujourd'hui nécessaire au développement économique des territoires et contribue au développement durable en offrant une alternative compétitive aux déplacements automobiles», a affirmé Guillaume Pepy, président du directoire de la Société nationale des chemins de fer française (SNCF), dans un message lu à cette occasion.