Dans une optique de développement africain, la plate-forme est en mode pilote dans deux pays anglophones du continent, en l'occurrence l'Afrique du Sud et le Nigeria. Un bilan positif pour Dabadoc. Deux ans après son lancement, la plate-forme de prise de rendez-vous médicaux connaît un engouement aussi bien de la part des praticiens que des patients. Cet outil, mis en ligne depuis janvier 2014, a pu fidéliser plus de 3.000 médecins (dont 2/3 au Maroc) et réaliser 30.000 prises de contacts mensuellement. C'est ce qui a été évoqué, mardi 12 avril à Casablanca, en marge du lancement de la version arabe de Dabadoc. Interrogée par ALM, Zineb Drissi Kaitouni, co-fondatrice de la plate-forme, nous explique les modalités d'usage : «La recherche sur le site se fait par ville et par spécialité. L'utilisateur parcourt dans ce sens le profil du médecin comprenant entre autres son diplôme et sa formation ainsi que ses disponibilités. Le patient choisit en un clic le créneau horaire qui lui convient et prend automatiquement rendez-vous». La co-fondatrice de Dabadoc précise, à cet effet, que les disponibilités affichées sur la plate-forme se font en temps réel, et ce grâce à une technologie déployée permettant une synchronisation instantanée de l'agenda du cabinet de médecin. «Une fois le contact est pris, le demandeur reçoit un SMS de confirmation. Il recevra, d'ailleurs, d'autres SMS pour le relancer 24h et 3h avant son rendez-vous», explique-t-elle. Si la plate-forme est présentée gratuitement aux patients, la souscription des médecins demande, quant à elle, des paiements mensuels, trimestriels et annuels. Les frais d'abonnement varient entre 450 DH et 2.700DH. La création de la plate-forme est née d'un simple constat. Les patients ne sont pas tous disponibles pour se déplacer en personne pour la prise de rendez-vous chez le médecin ou pour pouvoir appeler le cabinet avant sa fermeture. «Ce sont des situations que nous vivons constamment, d'où est née l'idée de créer une plate-fome qui répondra à tous ces besoins et qui rapprochera, sur le digital, les patients de leurs médecins», souligne Mme Drissi Kaitouni. Se référant aux initiateurs de cet outil, Dabadoc a pu remédier à l'absentéisme des patients qui gêne toujours les médecins. A travers les relances, ce taux a été réduit de 40% pour les souscripteurs de Dabadoc. De même, la plate-forme permet d'établir un échange direct entre le patient et le médecin, et ce via un forum de discussion. «Plus de la moitié des questions posées reçoivent une réponse en moins de 3 heures. Chaque question reçoit au minimum deux à trois réponse», apprend-on de Zineb Drissi Kaitouni. A noter que Dabadoc a nécessité à ce jour un investissement de 5 millions de dirhams. La plate-forme connaît actuellement un rayonnement régional. Ce savoir a été exporté en 2015 en Algérie et en Tunisie où plus de 1.000 médecins l'adoptent. Dans une optique de développement africain, la plate-forme est en mode pilote dans deux pays anglophones du continent, en l'occurrence l'Afrique du Sud et le Nigeria.