Le choix du Maroc pour abriter le Forum de l'Avenir n'est pas fortuit. Pour les Etats-Unis, le Maroc est un exemple de démocratie dans le monde arabe. L'Administration américaine met en avant les avancées réalisées par le Royaume en matière des droits de l'Homme. Le 11 décembre prochain, le Maroc abritera un grand événement international, initié et voulu par les Etats-Unis d'Amérique. Il s'agit du Forum de l'Avenir qui fait suite au projet du «Grand Moyen-Orient». Se trouvant à l'extrême ouest de la vaste étendue géographique concernée, le Maroc a donc été choisi pour la tenue de cette rencontre qui va réunir les ministres des Affaires étrangères et des Finances de plus de vingt pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, aux côtés de ceux du G8 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Japon, Canada et Russie), ainsi que des responsables d'organisations internationales. Mais il faut surtout préciser que le choix du Maroc pour, cet événement, n'est nullement un fait fortuit ou un quelconque geste de complaisance, mais bel et bien une décision réfléchie et rationnelle, voire pleinement méritée. En effet, les avancées réalisées par le Royaume, ces dernières années, ont considérablement redoré le blason du Maroc auprès de l'Administration américaine qui ne peut s'empêcher de faire la comparaison avec d'autres pays arabes concernés par cette initiative. Même le dernier rapport de Human Rights Watch sur la situation des droits de l'Homme dans le Royaume, qui a mis en exergue plusieurs dépassements, a souligné que de grands progrès ont été faits par le Maroc dans ce sens. Le directeur adjoint à la division de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient au sein de HRW, Eric Goldstein, a souligné lors de la conférence de présentation de ce rapport, qu'un plus grand respect des droits civils et politiques fondamentaux, notamment de la liberté d'expression et d'association, compte parmi les avancées réalisées par le Royaume en matière de respect des droits de l'Homme. Selon lui, durant les dernières années, en particulier depuis l'accession au Trône de SM le Roi Mohammed VI en 1999, «des efforts ont été faits pour s'attaquer au problème de l'impunité pour les crimes graves et systématiques commis dans le passé». C'est donc le même son de cloche que l'on entend un peu partout à Washington. Une preuve que le Maroc, voulu allié majeur non-Otan il y a quelques mois par le président Bush, prend une place importante dans l'échiquier de la région, comme l'imaginent les Etats-Unis.