Dans sa livraison datée d'hier, la publication Middle East Economic Survey avance que les pays membres de l'OPEP ont révisé à la hausse leur production pour le mois dernier. A l'exception de l'Irak. L'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) a dépassé de 2,06 millions de barils par jour (mbj) son plafond de production en août dernier, indique le Middle East Economic Survey (Mees) dans son édition d'hier. La production des pays membres a augmenté le mois dernier, passant de 240.0000 barils/jour (bj) à 23,760 mbj, à l'exception de l'Irak qui n'est pas soumis au système des quotas en raison de l'embargo international qui lui est imposé, indique le bulletin spécialisé. Quant à la production totale de l'organisation, y compris celle de l'Irak, elle a baissé de 90.000 bj à 25,26 mbj, contre 25,35 mbj en juillet en raison d'un déclin dans la production de l'Irak et de l'Iran, ce qui a permis de compenser une augmentation de la production du Venezuela et de petits dépassements dans cinq autres pays, selon la même source. Le Mees relève que la production de Caracas a atteint son niveau le plus élevé cette année à 3 mbj, en dépassement de 503.000 bj du quota vénézuélien. La production de l'Arabie Saoudite a poursuivi sa lente augmentation, qui a culminé à 50.000 bj en août à 7,6 mbj, en dépassement de 547.000 bj du quota saoudien. «Le problème de la surproduction s'accentue et il constituera l'une des questions pressantes à l'ordre du jour de la réunion ministérielle de l'OPEP le 19 septembre à Osaka, au Japon», estime le Mees. Les ministres sont divisés sur l'opportunité de relever ou non les quotas de production, mais le Mees juge que le marché est capable d'absorber 2 mbj de brut au dessus de l'actuel plafond (21,701 mbj), comme le démontre l'actuel dépassement de ces quotas. L'Algérie a augmenté sa production de 25% à 870.000 bj, pour un quota 693.000 bj, suivi par le Venezuela qui a augmenté la sienne de 20% et du Qatar de 15% (650.000 bj pour un quoota 562.000 bj). La production de l'Iran est tombée à 3,35 mbj, contre 3,56 mbj en juillet. L'Irak a vu sa production baisser en raison d'une chute des exportations, du commerce transfrontalier et de la consommation locale.